Julien Yombouno, ministre TFP : « tous ceux qui ne vont pas se faire enrôler sans raison seront radiés »

Après le pré-enrôlement, l’opération d’enrôlement des agents de la fonction publique dans Conakry et environs a démarré le 16 août dernier. Dans le but d’éclairer l’opinion sur l’état d’avancement dudit enrôlement, le ministre du Travail et de la Fonction Publique, Julien Yombouno a conféré avec la presse ce vendredi à Conakry.

C’était dans les locaux d’un réceptif hôtelier en présence de plusieurs de ses cadres techniques dont la cheffe de cabinet et du Directeur national des systèmes d’information de la fonction publique, Elhadj Alhassane Bangoura.

A l’entame de son intervention, le ministre fera savoir que cette opération de biométrie des agents de l’Etat à travers le projet FUGAS (fichier unique de gestion administrative et des soldes) a été voulu par le président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya et l’ensemble des membres du gouvernement.

« L’objectif final est de maitriser fondamentalement des effectifs de la fonction publique, la masse salariale. Toute chose qui nous permettrait d’aller vers le renouvellement des ressources humaines. Très souvent, on a l’impression quant on entend FUGAS, de nous surconscrire à une seule activité qu’est la biométrie. Mais non, c’est un grand projet qui englobe plusieurs volets à savoir le volet biométrie, le volet applicatif et le volet infrastructure », dira-t-il entre autres.  

Parlant de l’enrôlement en cours, il a tenu à préciser que « comme l’effectif initial prévisionnel, nous avons 117 793 agents, tout corps confondu, fonctionnaire et contractuel qui sont donc dans le fichier général de gestion administrative dont 96. 731 qui s’étaient inscrits lors du pré-enrôlement. Desquels on a enregistré 91. 043 qui se sont inscrits et qui ont également soumis leurs dossiers. De ce nombre, nous avons enregistré 87. 870 dossiers qui ont été validés, donc qualifiés pour la biométrie. Du point de vue enrôlement, cela voudrait dire que c’est 87. 870 agents qui sont sensés passés devant la biométrie. Mais pour des questions d’organisation matérielle et d’efficacité, nous avons voulu organiser les opérations en deux phases. La phase 1 touche Conakry et environs et la période de déroulement est depuis le 16 août dernier jusqu’au 28 septembre 2023. Et les effectifs à enrôler pour ce qui concerne Conakry et environs est de 49.273 agents. A date, nous avons déjà pu enrôler 35. 454 agents. La phase 2 va toucher les régions de l’intérieur du pays et les préfectures pour un total de 38. 597 agents », a-t-il mentionné, avant d’informer que les opérations démarreront à l’intérieur du pays le 13 septembre prochain prendre fin le 16 octobre 2023.

Répondant à la question relative au sort réservé aux agents qui ne vont se faire enrôler, le patron de la fonction publique guinéenne n’a pas tardé de mentionner : « Tous ceux qui ne vont pas se faire enrôler sans raison valable, sans motif valable, c’est qu’ils ne sont plus fonctionnaires en Guinée. Ils seront automatiquement radiés de la fonction publique », martèle-t-il.

A noter qu’au cours de cette conférence de presse, le ministre a procédé à la remise officielle de trente (30) ordinateurs aux Directeurs des ressources humaines de l’intérieur du pays.

Youl Keita