Doumbouya à la tribune de l’ONU : grand discours, meetings géants, camion télé, sécurité renforcée autour de l’hôtel…

Arrivés par plusieurs dizaines, les Guinéens vivant aux États Unis d’Amérique se sont fortement mobilisés pour exprimer leurs sentiments vis-à-vis de la gestion du CNRD.

Devant l’imposant siège des Nations Unies, à New York sous un soleil de plomb et sur fond de vigilance policière, les pro et anti Doumbouya ont soit chanté pour le pouvoir ou soit scandé des slogans hostiles au régime de Conakry.

L’ambiance était bon enfant du côté des partisans du colonel Mamadi Doumbouya qui chantaient et dansaient au rythme des chansons et instruments guinéens.

Des jeunes hommes et femmes venus de tous les horizons avec des t-shirts à l’effigie de Doumbouya scandaient :  « vive Doumbouya, vive le CNRD ». Parmi eux, la célèbre activiste en Amérique du Nord Madame Sanoh Doussou Condé qui a salué le passage « mémorable » de Doumbouya à la tribune des Nations Unies mais fustigé la division des Guinéens autour du CNRD.

Séparés des partisans de Doumbouya par une longue haie contrôlée par la police, les opposants ont à leur tour chauffé à blanc le coin avec les images de jeunes tués par balles depuis l’arrivée du CNRD le 5 septembre 2021. Les protestataires ont exhibé des photos des victimes tuées lors des manifestations de l’opposition à Conakry.

Venus de plusieurs villes des États-Unis, les manifestants, composés de femmes, de jeunes et de vieilles personnes avec eux les vlogueurs Damaro  général 5 étoile » et Bénito de Macenta ont entretenu une protestation non stop à la first avenue.

Les détracteurs de Mamadi Doumbouya étaient visiblement très engagés avec un camion Tv (télé mobile) avec la diffusion en boucle des photos des atrocités commises sous le CNRD, des griefs des citoyens contre le régime et de la traque des soldats par les forces spéciales (unité d’élite de l’armée guinéenne dirigée par le colonel Doumbouya) sous le président Alpha Condé. Cette télé mobile a quitté la first avenue et a traversé l’hôtel JW Marriott où Doumbouya a pris son QG.

Après le siège des Nations Unies, les manifestants se sont à nouveau donnés rendez-vous devant l’hôtel de Doumbouya quadrillé par la police. À l’entrée dudit hôtel, la sécurité filtrait les entrées et les sorties. Pour accéder au hall de l’immense établissement hôtelier du président, un contrôle avec présentation de clé de chambre ou de badge est obligatoire.

Les deux camps se regardaient en chiens de faïence : les pros campés devant l’hôtel et les anti faisaient dos à Central Park. Jusque la nuit, colonel Doumbouya qui était très attendu par ses partisans n’a pas fait un pas vers eux. Selon certaines indiscrétions, le colonel a pris une autre porte pour aller à ses rendez-vous.

Le bras de fer ne s’est pas terminé sans incident. Une femme qui serait une pro-CNRD a été menottée par la police, accusée d’avoir blessé un manifestant nommé Mouctar. Ce dernier selon nos sources a été admis à l’hôpital pour des soins.

Le clou du séjour américain du président sera marqué par un dîner gala ce vendredi, 22 septembre dont le lieu n’est toujours pas connu de tout le monde pour « raison de sécurité ».

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