Des « terroristes » qui planifiaient des attaques frappés par l’armée malienne

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L’armée malienne affirme avoir mené mercredi des « frappes aériennes » contre des « groupes terroristes qui planifiaient » des attaques contre elle dans la zone de Tombouctou, dans le nord du pays.

« Des frappes aériennes préventives (des) FAMa (Forces armées maliennes), suivies d’une opération aéroportée, ont ciblé », mercredi vers 13H00 (locales et GMT), des « groupes armés terroristes y compris un chef terroriste recherché », dit l’armée dans un communiqué publié sur X (anciennement Twitter), sans plus de détails.

Ces « terroristes » exerçaient des « pressions sur les paisibles populations à 35 km au nord de Tombouctou », alors que cette ville est sous blocus « jihadiste » depuis plusieurs jours, selon des acteurs locaux. Ils étaient « en regroupement » et « planifiaient des attaques contre les FAMa » dans la région, ajoute l’armée, sans préciser la nature de ces dites pressions.

Dans son bilan publié après son opération annoncée mercredi, elle fait état d’un véhicule détruit, de « matériels de fabrication d’engins explosifs improvisés et d’importantes quantités de munitions retrouvées ». Elle « rassure » de sa « détermination à poursuivre les terroristes fébriles depuis la rétrocession de l’emprise de la Minusma (Mission de l’ONU au Mali) de Ber aux FAMa ».

Les tensions se sont accrues dans le nord depuis le début du retrait de la Minusma, déployée au Mali depuis 2013 et poussée au départ par la junte qui a pris le pouvoir par la force en 2020, sur fond de rivalités entre l’armée et la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA, ex-rébellion touareg), malgré un accord de paix en 2015.

Les groupes armés s’opposent à ce que les camps de l’ONU soient transférés à l’armée malienne. Mais la remise du camp onusien de Ber à l’Etat mi-août a donné lieu à des accrochages entre l’armée et la CMA qui a accusé les FAMa d’avoir mené des frappes aériennes sur Anéfis (nord) le 29 août.

La Minusma s’est déjà retirée de quatre bases dont Ogassagou (centre), Ber et Goundam, près de Tombouctou, et Ménaka (nord-est). Elle doit quitter d’autres camps d’ici au 31 décembre pour un retrait de ses quelque 13.000 militaires et policiers.

AFP

 

 

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