Siguiri: deux mois après son mariage, une femme se pend « devant la porte de sa mère », à Sidao

Les cas de pendaison sont devenus monnaie courante dans la préfecture de Siguiri. Après le cas d’un homme âgé d’une trentaine d’années  qui s’est pendu dans la sous-préfecture de Didi sans cause, mardi aux environs de 15 heures,  le corps sans vie d’une femme a été trouvé pendu devant la porte de sa maman. L’acte s’est produit à Sidao, un district relevant de la sous-préfecture de Doko, situé à 55 km de Siguiri. Interrogé sur les circonstances de cette pendaison, Dr Abdoulaye Bachirou Condé, médecin lieutenant en service à l’hôpital préfectoral de Siguiri s’est confié à notre rédaction.

« J’ai reçu l’information  qu’une femme mariée s’est pendue à Sidao. Comme d’habitude, j’ai informé le procureur de la République près le tribunal de première instance de Siguiri. Sous son autorisation, je me suis rendu sur le terrain pour voir ce qui s’est passé. Selon les informations qu’on a reçues sur place, la femme qui s’est pendue vient de se marier il y a deux mois  dans un village voisin appelé Bougouroun. Le moment du mariage, elle n’a pas été forcée. Les traditions de cette localité recommandent, quand une femme se marie, après deux mois, elle doit se retourner chez ses parents pour la visite. Donc, elle s’est acquittée de cela. Sinon, ce n’est pas un cas de divorce, rien ne s’est passé de mauvais entre la victime et son mari.  Donc, ce mercredi aux environs de 15 heures, elle est allée se donner la mort par pendaison, devant la porte de sa mère. Sa mère qui devait nous fournir des renseignements et la vraie cause, était en profonde tristesse. Dès qu’elle a vu le corps de sa fille pendu, elle a piqué crise et dans l’urgence, elle a été évacuée à l’hôpital de Doko. Donc, je n’étais pas  totalement satisfait, mais les enquêtes sont en cours. Ce que nous pouvons dire sur la mort de cette dame, c’est une mort violente, probablement liée à l’asphyxie », a-t-il expliqué.

Après les examens, le corps a été mis à la disposition de son mari pour son inhumation.  La victime s’appelle  Djenè Camara, âgée de 20 ans, mariée sans enfant.