Après le retrait à la Guinée de l’organisation de la CAN 2025, les autorités de la transition par la voix du ministre des sports Lansana Béa Diallo, s’étaient résolus à respecter leur promesse qui consistait de mettre en place toutes les infrastructures inclues dans l’objectif avant 2025.D’ailleurs, une signature des contrats de marchés pour la réalisation des infrastructures fonctionnelles constituées des Stades de Compétition, des Terrains d’Entrainement et des Villages CAN avait eu lieu entre le COCAN 2025 et les six entreprises choisies. Focus !
Si les nouvelles autorités de Conakry ont encore du mal à avaler la pilule du retrait de l’organisation de ce qui devait être la première Coupe d’Afrique des Nations de l’histoire du pays,elles devront toutefois se rappeler de leur promesse de ne faire aune marche arrière dans la réalisation des infrastructures sportives de qualité prévues à cet effet. « C’est vrai qu’on n’a rien aujourd’hui comme arguments pour pouvoir convaincre le président de la CAF qu’on sera prêt pour cette CAN 2025. Mais je souligne ici que le président et le premier ministre ont promis au président de la CAF et aux membres de la CAF qui ont pris cette décision, que nous allons tout mette en place pour réaliser effectivement toutes les infrastructures qui vont permettre à ce pays de se développer et qu’on restera dans la programmation qu’on s’est fixée. C’est-à-dire qu’en 2025, on sortira tous les stades, tous les hôpitaux, tous les aéroports, on sortira toutes nos infrastructures qui sont en lien avec cet objectif qu’on s’est fixé. Parce qu’on ne veut plus que la Guinée soit un pays de loosers, un pays de perdants », déclarait le ministre et président du COCAN 2025, LansanaBéa Diallo. Des propos qui indiquaient clairement que le régime de Conakry n’entendait pas se laisser abattre par la décision de la Confédération africaine de football qu’elle avaitimpuissamment tenté de convaincre sans succès.
Près d’un an après ce coup de théâtre, la Guinée fait toujours face à un manque criard de stades et de terrains d’entrainement de qualité devant permettre l’épanouissement de ses milliers de jeunes footballeurs qui aspirent à une meilleure pratique de la discipline. Sur des sites prévus pour la construction des 6 Stades de compétition dont un de 40.000 places ; 28 Terrains d’entraînement dont 8 à Conakry ; 360 villas dont 320 en F5 et 40 en F3 en raison de 72 villas par ville hôte, rien n’est pour l’heure sorti de terre pour rassurer les populations en désarrois. Pourtant, six entreprises toutes certifiées par la CAF et la FIFA dont TAlCON, LIMONTA, MOTAENGIL, Groupement JET CONTRACTOR, GUICOPRES et EGIS et TURKMÈN avaient fait preuve de capacités techniques et financières pour la réalisation desditsinfrastructures dans un délai de 18 mois et 24 mois maximum.
Alors qu’est-ce qui coince donc pour le démarrage effectif des travaux qui feront sans aucun doute honneur au président de la transition quant à sa décision et sa détermination d’aller jusqu’au bout en dotant le pays de toutes les infrastructures dont il a besoin pour son décollage ?
Béa Diallo, l’ancien boxeur à la tête du ministère de la jeunesse et des sports devra rapidement éclairer la lanterne de ses compatriotes avides de nouvelles infrastructures sportives à l’image de plusieurs de pays voisins à la Guinée.
Bernard Leno