Au Conseil National de la Transition (CNT) a lieu ce samedi 3 juin 2023, une formation de plusieurs jeunes guinéens, diplômés en majorité. » Devenir un autochtone de la paix en Guinée et en Afrique » a été le thème retenu de ladite formation qui a officiellement été lancée par Dr Dansa Kourouma.
Devant cette jeunesse fortement mobilisée, le numéro 1 de cette institution qui fait office de l’assemblée nationale, a invité ces jeunes à être cultivés et formés, gage de l’émancipation de toute jeunesse consciente.
‘’Jeunesse guinéenne, personne ne passera par moi pour déstabiliser mon pays », a été le slogan phare mis en avant pendant cette formation. À en croire le président du CNT, tout dirigeant qui se détourne de la jeunesse, crée des ingrédients propices pour la guerre et le conflit. Car, dira-t-il, « les jeunes d’aujourd’hui sont les arbitres de demain et les personnes matures d’après-demain. Si on ne vous fait pas confiance, c’est que notre société ne peut pas se construire. Faire confiance veut dire, créer des opportunités pour que vous ayez un enseignement de qualité. Si on n’éduque pas la jeunesse, on n’aura pas de cadre demain pour diriger le pays et on aura non plus un secteur privé compétitif capable de construire le pays. Si on n’éduque pas la jeunesse, on n’aura pas des militaires, des forces de défense pour défendre l’intégralité du territoire. Si on n’a pas confiance à la jeunesse, nous n’allons pas nous développer. Ce n’est pas parce que certains jeunes barricadent la route et s’attaquent à des passants que nous allons multiplier la jeunesse par zéro. Donc la paix n’est pas un mot mais un comportement », a fait remarquer le président du CNT, Dr Dansa Kourouma.
Cette initiative est l’œuvre du président du conseil national de jeunesse, Mamadou Barry. Devant les médias, il est revenu sur l’opportunité à organiser une telle formation en Guinée et pour les jeunes.
« Il est d’une nécessité que les jeunes soient des acteurs de développement et de la paix au lieu de devenir des acteurs de propagande. Il ne faut pas qu’on nous marginalise, mais qu’on nous associe. Nous sommes des acteurs de ce pays et 77% de la population sont des jeunes. Nous interpellons l’Etat de s’intéresser à la jeunesse. Il ne faudrait pas que nous soyons des instruments de propagande », a-t-il confié, rappelant que d’autres activités sont prévues, telle que la mise en place d’un club de paix et des sensibilisations dans la capitale et à l’intérieur du pays.
Pour devenir un autochtone de la paix, il faut dans un premier temps selon le formateur Johaness, être un communicateur charismatique. Au-delà, être également un leader imperturbable mais savoir aussi les outils de la médiation et les stratégies de gestion des conflits.
Sâa Robert Koundouno
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