Jack Woumpack jugé : « je ne parlais pas de tous les Peuls, mais des politiciens. Je regrette… »
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Poursuivi pour avoir tenu des « propos ethniques et racistes par le biais d’un système informatique », Kokoly Bignamou Haba, alias Jack Woumpack est à la barre ce mardi 13 juin du tribunal de première instance de Coyah.
L’accusé a reconnu les fais qui lui sont reprochés. Cependant, l’artiste dit que les gens l’ont mal compris. Selon lui, il ne s’adressait pas à tous les Peuls, mais plutôt aux politiciens.
« A commencer par vous les autorités jusqu’aux différentes ethnies, ce qui a été dit sur moi, j’accepte cela jusqu’à un niveau. Je voudrais dire aux autorités, merci », lâche-t-il avant d’être stoppé par le juge.
« Je m’excuse puisque je suis malade, je souffre de la tension. Le travail que j’ai fait-là, c’est mon ancien travail, un seul jour je n’ai reçu de convocation. J’ai dit des choses plus dangereuses que ça auparavant. Mais un seul jour les autorités ne m’ont interpellé. Et je vais dire à mes parents peuls, ce que j’ai dit, ils ne m’ont pas compris puisqu’ils ne comprennent pas certes la langue soussou. Donc je me calme, je replie. Ceux qui voient mes messages sur les réseaux sociaux savent que j’ai parlé sur les Soussous, j’ai dit qu’ils sont là juste pour revendre des parcelles. (…) Quand j’ai dit ces choses, ceux qui m’ont compris, m’ont compris. Ceux qui ne m’ont pas compris, oui. Moi je me suis adressé aux politiciens. Pour moi, ce ne sont pas tous les Peuls qui sont des politiciens. C’est l’incompréhension qui m’a amené ici. Ce n’est pas ma première fois, c’est mon travail. Je ne sais pas pourquoi les gens sont fâchés cette fois-ci? Mais c’est maintenant que j’ai su que ces propos tenus ont touché des gens. (…) Mes propos peuvent réconcilier les gens s’ils comprennent. Je ne peux pas dire qu’ils ont raison ou qu’ils n’ont pas raison, mais ils ne m’ont juste pas compris », explique t-il.
L’artiste dit avoir regretté ses propos et a demandé pardon pour ses agissements.
« Oui je regrette. Je demande pardon au président du tribunal, je lui demande de me pardonner, c’est mon habitude. Sur ce, aidez-moi, au-delà tous ceux qui sont présents ici qu’ils soient témoins que je suis venu dire ici que ce que je ne savais pas hier, je l’ai su aujourd’hui. Donc je le regrette. Ce que j’ai dit, les conséquences, l’impact, je ne savais pas ça mais je l’ai sus aujourd’hui », a plaidé l’artiste.
Après la phase des débats, l’avocat de la défense de Woumpack a fait ais une demande de mise en liberté provisoire pour son client. Ce que sera rejeté en bloc par le procureur, Almamy Sékou Camara.
A la fin,le président du tribunal, Philippe Gonga Mamy a suivi le parquet dans sa demande, en réjetant celle de la défense. Ensuite, il a renvoyé l’affaire au 20 juin prochain pour les réquisitions et plaidoiries.
Christine Finda Kamano
622 716906