Recrutement à la fonction publique : « le chômage est visible dans les rues, mais… » (Julien Yombouno)
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Comme certains de ses homologues, le ministre du Travail et de la Fonction Publique s’est prêté à une séance de questions réponses des honorables conseillers de la transition, ce mercredi, 09 mai 2023 à l’hémicycle du palais du peuple. Julien Yombouno a fait face à 36 questions, partant des actions menées notamment l’assainissement du fichier de la fonction jusqu’aux accusations d’un ancien travailleur du département contre sa personne.
Devant ces conseillers, il a donné quelques raisons sur la question relative à la mise à retraite de plusieurs fonctionnaires en 2022, dont le vide est senti dans différents ministères sectoriels, où jusqu’à date aucun concours de recrutement n’est encore en vue.
» Pour plusieurs raisons, les gens ont quitté la fonction publique. Soit ce sont des décédés en activité qui n’avaient jamais été auparavant radiés, soit ce sont des gens en position d’abandon de postes, soit parce qu’ils sont en position de détachement et de disponibilité mais non déclarés et continuent à manger à deux rateliers soit pour autres raisons. Cela fait comme je l’ai dit, sur la base du travail préliminaire qu’on a fait à travers des moyens et des méthodes rudimentaires que nous avons utilisés avant d’engager la procédure de pré-enregistrement, nous avons déjà sorti près de 17 mille agents de cette situation. Certainement on a envie de me dire qu’il faut procéder à un recrutement proportionnel au nombre déjà parti ou même en attendant la biométrie. Certes, mais ce que nous nous voulons faire pour éviter les erreurs du passé, il faut y voir plus clair», a mentionné le ministre Julien Yombouno.
Poursuivant, il a confié qu’après ce travail, son département va engager une biométrie à travers laquelle ils pourront mieux avoir une prise en main des effectifs et la masse salariale de la fonction publique. Cela permettra selon lui, de savoir exactement est-ce que les 104 mille et quelques sont vrais ou faux, mais de pouvoir prendre en charge des diplômés sans emploi.
» Moi j’en ai trois (3) et ma fille a terminé depuis 2015. Pour votre information, elle ne travaille pas, mais la loi c’est la loi et elle s’applique à tout le monde. Nous ne voulons plus faire les mêmes choses», a-t-il révélé aux conseillers.
Chaque année, ce sont des centaines de jeunes diplômés qui sont mis sur le marché de l’emploi à travers le pays. Bien conscient de cette réalité, Julien Yombouno tient bien;sûr à ce concours mais dans la plus grande sérénité, teintée de toute transparence.
« On est bien d’accord que le concours sera organisé mais de quel concours il va s’agir», s’est d’abord interrogé le ministre Julien avant de poursuivre : « Ce n’est pas « peut-être » comme par le passé. À ce titre, il y a justement un module dans le cadre du procès Fichier Unique de Gestion Administrative et de la Solde ( FIGAS), qui est en cours de traitement dénommé module concours. Beaucoup d’opérations ne se feront plus en présentiel(…). Tout ça nous ne pouvons pas dévoiler parce que nous sommes en conception. Mais nous promettons faire un concours beaucoup plus transparent, juste, équitable et pour tout le monde. Nous sommes quand-même bien conscient qu’il y a eu beaucoup de places vacantes, il en aura aussi après la biométrie mais il faut d’abord en savoir les effectifs et masse salariale avant d’organiser un éventuel concours. Je suis conscient que le chômage est un problèmes que l’on ne peut pas occulter aujourd’hui en Guinée, parce qu’il est visible même dans les rues », a-t-il indiqué.
Sâa Robert Koundouno