Libération de Foniké et Cie : « cela ne met pas fin aux poursuites judiciaires », dit Ousmane Gaoual
Après plusieurs mois de détention provisoire à la maison centrale de Conakry pour « attroupement illégal sur la voie publique et complicité de destruction d’édifices publics et privés », Oumar Sylla dit Foniké Menguè, Ibrahima Diallo et Billo Bah, tous responsables du front national pour la défense de la constitution (FNDC) ont recouvré la liberté à la surprise générale dans la nuit du mercredi 10 mai, « sans procès et sans condition ».
S’exprimant sur le sujet qui défraie la chronique depuis la nuit dernière, le ministre porte parole du gouvernement indique que la libération « provisoire » des responsables du FNDC ne met pas fin aux poursuites judiciaires engagées contre ces activistes de la société civile.
A en croire Ousmane Gaoual Diallo, la libération de Foniké Manguè et Cie est provisoire. Selon lui, la procédure judiciaire va engagée contre eux va se poursuivre.
« Ceci ne met pas fin à la poursuite judiciaire. Ils sont juste mis à la disposition des religieux pour répondre à une doléance de ces sages que nous avons invité pour intercéder auprès des autorités afin que ceux-ci recouvrent leur liberté en attendant l’ouverture de leur procès qui devra intervenir la semaine prochaine. Donc, ce n’est pas une libération comme beaucoup l’entendent. C’est une mise en liberté provisoire. C’est une doléance… Donc, cela ne met pas fin aux poursuites judiciaires. La justice se poursuivra et décidera du sort de nos concitoyens qui sont poursuivis devant les juridictions », a déclaré Ousmane Gaoual Diallo.
Au lendemain de la libération de Foniké Manguè et Cie, le barreau de Guinée s’est insurgé contre « l’immixtion de l’exécutif dans le judiciaire ».
Sadjo Bah