Le chef d’état-majour général des armées (Cemga) le général Sadiba Koulibaly était hier jeudi l’invité du journal télévisé de la RTG. Le chef militaire guinéen a répondu à plusieurs questions dont la dissolution du Brigade de la sécurité présidentielle (BSP.)
RTG : Récemment, un décret du président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya a dissous le Bataillon de la sécurité présidentielle (BSP). Cela a suscité beaucoup d’interrogations au sein de l’opinion. Qu’est-ce qu’il faut comprendre et retenir à ce niveau
Il s’agissait simplement d’une formalité administrative. Vous savez au temps du feu président le général Lansana Conté, l’unité qui assurait sa sécurité et sa protection s’appelait le Bataillon autonome de la sécurité présidentielle (BASP). À sa mort en 2008, les nouvelles autorités du pays, à leur tête le capitaine Moussa Dadis Camara ont créé ce qu’on appelle le régiment commando qui a remplacé cette unité. Quand le Général Sékouba aussi a pris les rênes du pays, il a déployé ce régiment commando à Samoreya [Kindia] pour constituer ce qu’on appelle le bataillon spécial des commandos en attente dans le cadre de la force africaine en attente. Après l’investiture du président, le professeur Alpha Condé en 2011, le Bataillon de la sécurité présidentielle (BSP) a été créé. Donc, c’est ce bataillon qui a assuré sa sécurité jusqu’au 05 septembre 2021. À partir du 05 septembre, les missions de protection du président sont revenues au Groupement des forces spéciales [GFS]. Donc, le bataillon de la sécurité présidentielle qui n’avait plus de missions officielles a été cantonné au K36. Vous vous souviendrez que l’ouverture des frontières avec les pays voisins, il y a eu une évaluation au cas par cas, des risques que nous en courirons en ouvrant les frontières. À l’issue de ça, l’une des recommandations phares a été le fait qu’il faut renforcer le volume de force. C’est pendant ce temps que les éléments qui constituaient le BSP ont été déployés le long des frontières et dans certaines unités. Donc, depuis le 05 septembre 2021, c’est une unité qui n’existait plus mais administrativement vous le savez seul un décret peut abroger un décret. C’est tout simplement dans le cadre d’une régularisation administrative. Il n’y aucune raison derrière.
Décryptage : Elisa Camara
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