Conakry: Mamadama, blessée à coups de machette par son mari, succombe à ses blessures
Obtenez des mises à jour en temps réel directement sur votre appareil, abonnez-vous maintenant.
Mariés depuis plus de 12 ans, la récurrence de conflits conjugaux entre Mamadama Dramé et son époux Isaac Youla s’est terminée par un drame hier dimanche à Gbessia port 1.
Au commissariat central de proximité, le frère aîné de la défunte, Kemoko Dramé revient sur les circonstances des faits. « J’étais à Boké quand elle (la défunte Ndlr) m’a appelé pour m’informer qu’il y a eu une bagarre avec son mari et que ce dernier lui a déchiré le mollet à l’aide d’une machette. Mais je ne pouvais pas venir le même jour. Donc, le lendemain je suis venu à Conakry et j’ai décidé de porter plainte au commissariat central de Gbessia. Mais, ma famille ne partageait pas mon avis, elle optait plutôt pour un arrangement à l’amiable. Ma soeur m’a aussi appelé en me disant de ne pas impliquer la police dans l’histoire. Mais on s’était entendu avec mon beau-frère pour qu’il s’occupe de ma soeur convenablement, notamment pour ses soins. Moi, je continuais à poursuivre l’affaire. J’ai commencé à remarquer que ma soeur m’appelait tout le temps pour me demander des services, comme pour assurer ses soins à l’hôpital. mais elle cachait que son mari ne s’occupait pas d’elle. Donc, nous lui avons fait part de notre remarque. Rien n’allait pour elle. Elle ne faisait que se plaindre et je pense que c’est cette douleur qui l’a emportée », a-t-il expliqué. Et d’ajouter: « La nuit de ce samedi, elle a fait une crise. Mais, en aucun cas son mari ne nous en a informés, alors que ma soeur même avait vomi du sang. C’est dans cette souffrance qu’elle est restée et le médecin même a recommandé une évacuation. Parce que l’os et la chair s’étaient dissociés et qu’il fallait une intervention chirurgicale. Mais son mari n’a rien fait. Et il soutenait qu’il fallait attendre des mois après. C’est dans la journée d’hier que nous avons été informés par certaines amies de notre soeur de sa situation. C’est ainsi que je me suis transporté à la clinique. Mais il était trop tard. J’ai décidé une fois de plus de porter plainte contre mon beau-frère; la famille m’a encore dissuadé.
Maintenant après le décès, le mari voulait disposer du corps et l’envoyer au village pour l’enterrement. Mais, nos parents lui ont plutôt conseillé de faire l’enterrement ici à Gbessia vu que c’est ici que ma soeur était connue. Quand les parents sont allés pour plaider cette cause, le monsieur et sa famille ont mal réagi. Il y a eu une altercation. Suite à cela, je suis allé porter plainte. Le commandant dit que la mort de ma soeur est due à une maladie. Chose que nous voulons confirmer à travers une autopsie ».
À travers un audio que la famille attribue à la défunte, cette dernière relate les difficultés liées à sa vie de couple et va jusqu’au dire, mon mari finira par me tuer », a laissé entendre son frère.
Mayi Cissé