Libre circulation des personnes et des biens dans l’espace Cedeao: le regard critique de Dansa Kourouma

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Le président du CNT, Dansa Kourouma, semble être à l’écoute de son peuple pour bâtir une Guinée meilleure.  Dans une interview exclusive qu’il a accordée à Mediaguinée, il est revenu entre autres sur tracasseries à la frontière Kourémalé auxquelles  nos concitoyens sont confrontés.

« Écoutez, les dernières rencontres que nous avons eues à Conakry entre le bureau du CNT de la Guinée et du Mali et du Burkina Faso et du Tchad aussi,  les 4 pays en transition, il s’est agit particulièrement du cas de la Guinée et du Mali, les tracasseries entre les frontières sont renues comme sujet de préoccupation. Nous essayons de travailler ensemble pour comprendre, quels sont les différents goulots d’étranglement et prendre des mesures législatives et administratives et même d’ordre économique, pour diminuer ces tracasseries.  Parce qu’en effet, si nos peuples revendiquent l’appartenance à une fédération, c’est parce que nos similitudes qui nous rassemblent c’est plus que ce qui nous divise. La meilleure façon de le faire, c’est d’éliminer, ce réflexe qui a toujours caractérisé les relations, notamment la circulation, la libre circulation dans les pays de la sous-région. Pour que le Mali , le Burkina, et la Guinée, servent de modèle de tremplin pour diminuer toutes ces tracasseries. Ça a des conséquences sur notre économie mais ça décourage aussi le sentiment d’appartenance à une même sous-région. C’est pourquoi j’aime dire  que tous les projets liés à la libre circulation des personnes et de leurs biens dans l’espace CEDEAO n’ont produit l’impact souhaité à  cause de la mauvaise volonté des dirigeants.  Aujourd’hui, les peuples sont en avance sur les dirigeants et nous avons l’obligation de les écouter. », a-t-il indiqué. 

Et parlant des Guineens établis au Mali, il dira ceci: « Je suis très heureux d’être en contact avec les ressortissants que j’ai l’opportunité de  rencontrer tout à l’heure. J’aurai d’autres rencontres avec eux . Vivre dans un pays frère,  il y a des droits, il y aussi des devoirs mais aussi des obligations.  Parmi les obligations les plus importantes, c’est le fait de s’adapter aux lois du pays d’accueil, c’est extrêmement important. Il y a des Keita en Guinée, il y a des Keita au Mali. Il y a des Touré au Mali,  il  y a des Touré en Guinée, etc.  Je ne peux pas citer la ressemblance des patronymes . Mais ce qui est important,  le Mali est un pays indépendant, la Guinée est un pays indépendant , tant qu’on ne dématérialise pas les frontières pour devenir un seul ensemble intégré sur le plan culturel, sur le plan économique à travers des infrastructures d’intégration géostratégique , vous convenez avec moi il y aura toujours des petites frictions. Donc je demande aux Guinéens vivant au Mali et à Bamako,  ils sont chez eux mais les règles établies au Mali doivent être respecté comme ils sont dans leur pays. Et la deuxième chose c’est d’être solidaire.  La solidarité doit transcender tous les clivages , toutes les considérations identitaires,  et toutes les considérations ethniques, c’est extrêmement important. J’ai entendu des ressortissants Guinéens, ici y a pas d’ethine, ce sont des Guinéens et ils vivent ensemble, ils cherchent à se soutenir mutuellement dans les limites du possible . Donc je les encourage. L’ethnocentrisme , le bastion de l’ethnocentrisme c’est au sein de la diaspora.  Quand vous voyez certains pays , quand il y a le baptême d’une ethnie tu ne verras que les gens de la même ethnie donc nous devons éliminer l’ethnocentrisme tel que le président de la transition a demandé aux étudiants de tuer l’ethnie. En effet on ne tue pas l’ethnie en tant que valeur culturelle mais nous tuons l’ethnie en tant que facteur de division et de clivage.  C’est pourquoi je conseillerai d’être solidaire de créer des mutuelles dans le but de soutenir les activités économiques mais aussi des activités sociales des ressortissants guinéens. Je transmettrai au président de la transition,  le sentiment que j’ai rencontré ici, la fierté, la joie et le bonheur que les ressortissants Guinéens éprouvent aujourd’hui dans le travail du CNRD. Je transmettrai au président et tout le gouvernement je leur demande une fois encore de respecter la loi du pays hôte,  de respecter le peuple du pays d’accueil …

Moussa Oulen Traoré 

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