En marge de la célébration ce samedi, 11 mars 2023, des 10 années d’existence de sa formation politique, Dr Faya Millimouno, leader du Bloc Libéral, s’est prononcé sur l’actualité politique de la Guinée.
Sur le projet de nouvelle Constitution en cours de rédaction, la quatrième force politique du pays a énuméré quelques changements majeurs qu’il souhaite voir imprimés dans ladite nouvelle loi. L’opposant guinéen demande au CNT de rendre davantage difficile, la modification Constitutionnelle, au risque de tomber dans le chaos d’Alpha Condé, le président déchu.
« La modification constitutionnelle doit être rendue davantage difficile. La période entre le premier vote référendaire sur la modification et son entrée en vigueur doit être fixée à cinq ans minimum. Aussi, toute modification de la constitution doit être inapplicable au Président de la République en fonction durant la période de modification », a-t-il recommandé.
Le parti BL a profité de ces instances pour inviter les acteurs politiques et sociaux à se pencher sur la forme appréciée de l’Etat. Que l’Etat pour lequel la majorité des Guinéens opte soit unitaire ou composé, Dr Faya Millimouno a, au nom de ses militants, insisté sur la nécessité que le pouvoir central soit très limité et que la décentralisation soit très poussée.
« Le Bloc Libéral se prononce en faveur d’un régime présidentiel dans lequel les pouvoirs du Président de la République et du gouvernement central sont largement limités et séparés. Par exemple, le Président de la République ne peut dissoudre le Parlement ; ceci pour obéir au principe qui dit que le pouvoir ne s’exerce pas par la coercition, mais par la négociation. De même, les nominations par le Président de la République aux fonctions civiles et militaires doivent être confirmées par le Parlement. Celui-ci doit veiller au maintien des équilibres ethniques, régionales, du genre ainsi que des âges. Les compétences du gouvernement central seront limitées. La taille du gouvernement central devra être limitée à un maximum de 20 et la structure du gouvernement doit faire l’objet d’une loi organique modifiable seulement par une majorité qualifiée d’au moins 70% des députés », propose Dr Faya Millimouno, qui
souhaite aussi le découpage des districts électoraux en fonction de la population, ce qui favoriserait le vote des députés dont le nombre devrait être réduit au moins à 100.
Il a sollicité enfin, la surpression du poste de Premier ministre, au profit du poste de vice-président qui deviendra le Président pour le reste du mandat du Président en cas de vacance du pouvoir. Et donc précise Dr Faya Lansana Millimouno, le Président et son vice-président ne devront être ni de la même ethnie, ni de la même région encore moins de la même religion.
Sâa Robert Koundouno