Les débats en appel dans l’affaire de 39 milliards de francs guinéens qui oppose le ministère public à l’ancien directeur général de l’Office Guinéen de Publicité (OGP), Paul Moussa Diawara, se sont poursuivis, ce mardi 07 mars devant la chambre des appels de la Cour de répression des infractions économiques et financières (Crief), avant d’être renvoyés au 14 mars prochain pour la comprution de l’équipe de l’inspection d’Etat qui a procédé à l’audit du rapport incriminé.
À l’audience, c’est le consultant de la société Eventus- Guinée, un cabinet recruté par l’OGP dans le cadre d’une assistance technique qui a été entendu en qualité de témoin par la cour.
À la barre, Moussa Dioumessy a enfoncé l’ancien DG de l’OGP.
« Je n’ai jamais reçu 4 milliards de francs guinéens de la part de monsieur Paul Moussa Diawara. Plutôt j’ai été halluciné par le comportement qu’il a eu vis-à-vis de moi. L’OGP me doit de l’argent. Je suis parti recouver un montant de 10 mille dollars à intercel, j’avais besoin de 3 mille dollars pour aller me soigner, mais Paul Moussa et son DAAF ne m’ont donné que 2 mille dollars. Paul Moussa a reçu l’argent de tous les prestataires mais il ne m’a pas payé. Et, sur chaque paiement, je devrais recevoir 40%. Durant toute notre collaboration, je n’ai reçu que 135 millions de francs guinéens plus 2 mille dollars. « , a dit Dioumessy.
Pour la défense de Paul Moussa Diawara, tout ce qui se raconte n’est pas justifié. C’est pourquoi elle a sollicité la comparution de l’inspecteur d’Etat et son équipe qui ont procédé à l’audit qui incrimine leur client. Car, selon elle, cette équipe a fait un travail bâclé.
Une demande à laquelle le ministère public représenté par le procureur spécial Aly Touré et le représentant de l’agent judiciaire, convaincus de la véracité dudit rapport se sont opposés. Avant d’être départagés par le président Noël Kolomou qui a accepté la demande de la défense. Et, il a renvoyé l’affaire au 14 mars prochain pour la comparution de l’équipe de l’inspection d’Etat qui a accusé Paul Moussa Diawara et son DAAF, Inza Bayo de détournement de deniers publics.
À préciser que Paul Moussa Diawara qui a recouvré sa liberté en juin 2019 a saisi la chambre des appels de la Crief dans le but d’obtenir purement et simplement l’annulation de la décision du tribunal de Kaloum qui l’a condamné en avril 2019 avec son ancien DAAF, Inza Bayo à 5 ans d’emprisonnement chacun et au paiement d’une amende de 50 millions de francs guinéens pour des faits « de détournement de deniers publics et complicité » dont le montant s’élève à 39 milliards de francs guinéens.
Elisa Camara
+224654957322