L’humanité s’apprête à célébrer ce mercredi 8 mars, la journée internationale des droits des femmes. Cette journée offre l’occasion de sensibiliser autour des droits des femmes et des inégalités entre hommes et femmes.
En Guinée, l’évènement mobilise toutes les couches socioéconomiques et professionnelles. C’est le cas de la direction générale des garages du gouvernement où les techniciennes ou mécaniciennes s’activent nuit et jour aux côtés de leurs chefs hiérarchiques pour satisfaire les nombreux clients qui viennent pour la réparation de leurs engins.
Pour ces femmes mécaniciennes, aucun métier ne doit être exclusivement réservé pour les hommes. « Toutes les femmes que vous voyez sont toutes mécaniciennes ici aux garages du gouvernement. Pour ce qui concerne le boulot, quand le véhicule vient, on regarde d’abord le numéro d’immatriculation avant de faire tour si on peut voir la panne à l’œil nu. Après on fait le diagnostic s’il y a lieu parce qu’on a des machines pour faire les diagnostics. Quand nous finissons de faire le diagnostic, on regarde tout de suite si la panne n’est pas grave. Dans le cas contraire, nous donnons un rendez-vous qui ne dépasse pas deux jours au propriétaire du véhicule. Nous travaillons en équipe et cas de complication, nous faisons appelle à no maitres mécaniciens », dira entre autres Bountouraby Bangoura, avant d’indiquer que la collaboration entre mécaniciens et mécaniciennes est saine au niveau des garages du gouvernement.
Répondant à la question de savoir pourquoi elle a embrassé ce métier, elle fera savoir que tous les métiers se valent. « Depuis quand j’étais petite, je rêvais d’être mécanicienne pour essayer de briser une barrière qui consistait à penser que seuls les hommes doivent faire la mécanique. Donc, c’est une passion et j’invite d’autres femmes à faire comme nous (…) Nous réparons toute sorte de catégorie de véhicule. Personnellement, je suis aux garages du gouvernement depuis trois (3) ans et tout se passe bien grâce à nos responsables. Je veux parler du Directeur général et ses cadres…»
A en croire Mme Cissé Nagnouma Doumbouya, mécanicienne aussi, avant de faire quoi ce soit, priorité est d’abord donnée à la machine de diagnostiquer la panne.
« C’est cette machine diagnostique qui nous permet de comprendre où se situe la panne. Ce n’est qu’après le travail de la machine qu’on se met au travail. Rien ne se fait ici au hasard. Et par la grâce de Dieu, nous menons ce travail et nous arrivons à satisfaire nos besoins. En ce qui me concerne, ça fait pratiquement 15 ans que je suis mécanicienne. Parmi nous, il y a des électriciennes et d’autres spécialités. Ici aux garages du gouvernement, il quatre (4) sections… »
Pour ces mécaniciennes au nombre de 19, la direction générale des garages du gouvernement avec à sa tête Abdoulaye Senkoun Kaba se bat nuit et jour en vue de les rendre heureuses dans ce métier honorable qu’elles mènent.
Youl Keita