Faya veut la réduction des institutions et la fin du règne des préfets et sous-préfets 

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Le leader du Bloc Libéral était l’invité de nos confrères de la radio Espace FM, dans l’émission  » Les  Grandes Gueules » de ce lundi, 27 février 2023. Dr Faya Millimouno a été interrogé sur son avis relatif à la rédaction de la nouvelle constitution prochaine et de ce qu’il pense de la décentralisation qui consiste à nommer des préfets et sous-préfets. Ce procédé qui appauvrit nos populations, selon cet opposant, constitue aussi un frein à l’épanouissement de la Guinée. 

« Nous sommes en train de vivre dans des Constitutions de copier coller, qui ne tiennent même pas compte de la réalité dans laquelle nous vivons. Nous sommes aujourd’hui en train de penser concevoir des institutions, mais il y a quelqu’un qui paie pour ça. Mais est-ce qu’on tient compte de celui-là. Regardez un peu ce que la Constitution de 2010 a fait. Moi j’ai apprécié la loi fondamentale du Général Lansana Conté, mieux que cette constitution qui a multiplié les cours au sommet. La cour suprême, la cour constitutionnelle, la cour des comptes (…), combien de bouches à nourrir, il y a un payeur, qui est le peuple», a noté Dr Faya Millimouno. En lieu et place de cette pléthore d’institutions qui coûtent cher au peuple, le président du BL propose que soit uniquement créée la Cour suprême, qui devrait avoir en son sein, une chambre administrative comme par le passé. Mais lorsqu’on créera plus loin des administrations lourdes, ça ne fera que faire dépenser le peuple de Guinée. », a-t-il indiqué. 

Parlant de la décentralisation dans notre pays, Dr Faya a rappelé que par exemple celui qui est maire de Labé, a comme secrétaire général de la commune qui est nommé par le ministre. Ce dernier selon l’opposant, ne dépend pas du maire ni du conseil. Et logiquement poursuit-il, ce secrétaire ne peut pas être licencié, puisqu’il ne relève pas des  prérogatives de ces derniers. Dans ce même sillage, on procède à la nomination des préfets, sous-préfets, comme tutelle rapprochée.

 » Tout cela constitue des freins à l’épanouissement dans notre pays. Il faut les balayer. Le colon qui est venu, à un moment donné, lui il avait besoin de passer à Paris et avoir un représentant à Conakry qu’on a appelé le Gouverneur. Si on a élu un Président, il doit avoir un rôle à jouer. Il n’est pas là pour être représenté dans chaque village. Le débat doit être fait à ce niveau. La décentralisation qu’on doit faire, doit être débarrassée de toutes ces tutelles(…)», a-t-il tranché.

Au nom de sa formation politique, cet acteur a confié qu’une fois au pourvoir, son parti ne procédera jamais à la nomination des préfets, encore moins de sous-préfets, selon son expérience des États-Unis.

« On est tellement habitué aux préfets en Guinée, qu’on pense qu’il y a des pays qui ne vivent sans préfets. Il faut que nous apprenions à faire confiance aux gens qui sont investis de la légitimé populaire. Comment on peut demander à un préfet de dissoudre ou de suspendre un conseil élu. C’est dans notre système  qu’on voit ça. Il faut qu’on regarde cela de très près, au risque de mettre trop de bouches à nourrir pour le peuple, alors que ce peuple est en train de croupir dans la misère », a fait comprendre Dr Faya Millimouno. 

Sâa Robert Koundouno

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