Aly Touré aux avocats de Kassory : « ils n’ont aucun droit de relever appel d’une ordonnance de renvoi devant un tribunal… »
La défense enclenchée par le collectif des avocats du tout denier Premier ministre du régime déchu d’Alpha Condé, est loin de trouver son épilogue. Après avoir saisi la chambre spéciale de contrôle de l’instruction pour solliciter l’obtention d’une liberté provisoire pour leur client avant l’ouverture du procès, ces avocats ont été débouté hier par le juge, à la suite d’un verdict rendu en leur défaveur.
Selon le procureur spécial de la crief qui s’est exprimé ce vendredi, 24 février chez nos confrères d’Espace FM dans l’émission Les Grandes Gueules, le procès de Kassory va très bientôt être proclamé devant la chambre du jugement.
Le 30 janvier dernier, les juges ont rendu leur ordonnance de renvoi devant la chambre de jugement, ce, après avoir estimé que des charges contre des inculpés, Dr Ibrahima Kassory Fofana, Dr Mohamed Diané et Oyé Guilavogui étaient suffisantes. La nécessité désormais, à en croire le procureur spécial, c’est leur jugement devant la chambre du tribunal, vu que ces avocats n’ont aucun droit de relever appel d’une ordonnance de renvoi devant un tribunal.
« Conformément à l’article 293 du code de procédure pénale, ils savent qu’ils n’ont aucun droit de relever appel d’une ordonnance de renvoi devant un tribunal de jugement. C’est comme si on vous dit, on va partir vous juger et vous vous dites qu’on ne veut pas. Alors c’est en cela que la chambre du contrôle de l’instruction a rendu hier son arrêt dans l’affaire Kassory et les autres aussi. On les attend. Et puisque cet appel n’est pas suspendu, ils ont dit qu’ils vont faire le pourvoi, tant mieux et ils peuvent aller devant n’importe quelle instance qu’ils veulent. Mais nous dès l’instant que la chambre a rendu son arrêt, nous allons proclamer pour le jugement», a-t-il dit .
Poursuivant, Aly Touré a également relevé qu’il y a des choses qu’il ne faut pas confondre quand on est en procédure, surtout celle pénale.
« Les gens ont voulu confondre les choses dans ce dossier qu’il n’en fallait pas. Depuis l’ouverture de cette procédure contre leurs clients, les juges ont travaillé conformément à la loi, notamment les différentes demandes de mise en liberté. Ce qu’il faut noter actuellement dans cette procédure, c’est qu’il y a des demandes de liberté qui sont pendantes devant la Cour Suprême. Mais au-delà des questions de liberté, il y a le fond de l’affaire. Et sur ça, les juges étaient en train de travailler là-dessus. Ils ont fait des interrogatoires, ils ont entendu des témoins, ils ont mené des investigations et les commissions rogatoires ont été faites. L’ensemble de tous ces résultats ont été compilés et les juges ont mis les différents dossiers à la disposition des différents conseils. Cette étape terminée, le dossier a été transmis au parquet pour leur réquisition et c’est ce que nous avons fait», a confié le procureur spécial.
Sâa Robert Koundouno