Série d’arrestations en Guinée: « nous sommes dans une prison sans mur depuis l’avènement du CNRD au pouvoir » (Tidiane Conté, UFR)
L’Union des Forces Républicaines (UFR) a tenu son assemblée générale hebdomadaire hier samedi, 28 janvier 2023 à Matam Lido.
Le parti de Sidya Touré a abordé plusieurs sujets liés à la conduite de la transition, notamment le non respect de la liberté par la junte au pouvoir à travers l’arrestation du responsable de la mobilisation et des antennes du FNDC, Billo Bah.
Un fait que l’UFR, à travers Tidiane Conté, membre du bureau politique national de l’UFR, condamne avec la dernière énergie.
«Le constat qui se dégage aujourd’hui, est que nous sommes dans une situation très inquiétante. La transition telle que le CNRD et le gouvernement veulent la conduire nous inquiète beaucoup. Pour commencer, le combat qu’on a mené ces derniers temps, c’est le combat pour la démocratie, le respect des droits humains et de faire en sorte qu’il y ait la bonne dans notre pays. Force est de constater qu’on a applaudi le CNRD. Aujourd’hui, c’est la déception. Imaginez-vous, les faits récents qu’on vient de connaître. Le cas de l’ancien coordinateur du FNDC, monsieur Sano qui a été arrêté parce qu’il organisait des réunions de sensibilisation citoyenne dans les quartiers. Aujourd’hui, on se demande on est dans quel pays. Nous sommes dans une prison sans mur depuis l’avènement du CNRD au pouvoir », a-t-il dénoncé. Et d’ajouter: « Ils veulent nous imposer la pensée unique. C’est-à-dire le CNRD. Regardez aujourd’hui la RTG, tous ceux qui organisent des cérémonies de prières pour le CNRD, même si vous le faites dans votre salon, le soir ça passe à la RTG. Tous ceux qui font dans le sens de faire des éloges sur le CNRD, ça passe à la RTG et personne n’est inquiété. Mais dès que vous vous opposez au CNRD, vous commencez à dire que la charte a été violée, on vous arrête, on vous emprisonne, comme c’est le cas de Foniké Menguè, d’Ibrahima Diallo et tout récemment de Billo. On ne peut accepter ça en Guinée. Nous avons estimé qu’après le premier discours du CNRD, qu’on n’allait pas répéter les erreurs du passé, mais ça devient pire», a-t-il martelé.
Mayi Cissé