Les populations riveraines du fleuve Kounkouré dans les préfectures de Kindia, Dubréka et de Telimélé qui avaient fondé un espoir immense sur la construction de ces barrages vivent aujourd’hui dans une désolation totale.
Au-delà de la montée des eaux du fleuve qui a innondé habitations, terres cultivables et des plantations, aujourd’hui ce sont des dizaines de villages qui sont coupés les uns des autres à cause du manque de route car les anciennes routes ont toutes été innondées. C’est pourquoi depuis quelques semaines, les populations riveraines sont mobilisées pour se faire des routes avec des moyens moyenâgeux ( daba , pioche, coupe-coupe, pelle) en lieu et place de l’Etat qui est à l’origine de leur malheur. La route Kansa-Wondia en cours de réalisation par les populations relie les localités de Tene et Labaya, relie également Kindia à Dubreka via Conakry la capitale. D’où son importance primordiale. Et en plus de la mobilité des citoyens, cette route facilite aussi l’écoulement de la production de ces villages.
Pourtant, la société qui a réalisé ces deux barrages avaient promis monts et merveilles à ces populations, notamment la réalisation des routes pouvant relier les différentes localités impactées. Et pire, la seule route qui était en cours de réalisation pendant l’exécution du projet Souapiti a été abandonnée sans aucun motif. Et récemment, la société de gestion et d’exploitation des barrages Kaleta – Souapiti a confirmé aux populations impactées que la réalisation des routes avait bel et bien été financée dans le projet Souapiti. Mais hélas ces routes n’ont jamais vu le jour.
Probablement, l’argent qui devrait servir à cela a pris une autre destination, laissant ainsi les populations dans le désarroi total. A date, une dizaine de personnes ont péri dans les différents naufrages causés par les pirogues de fortune dans les eaux de Konkouré.
Aly