Procès du 28 septembre 2009 : Makanéra et son ex-épouse cités par Marcel Guilavogui dans une affaire de maison
Les débats dans l’affaire des évènements du 28 septembre 2009 se sont poursuivis, ce lundi 17 octobre par devant le tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la cour d’appel de Conakry, avant d’être renvoyés au 19 octobre prochain suite au décès d’un conseiller de la cour d’appel de Kankan dont l’enterrement est prévu ce mardi.
Cette 7ème journée était consacrée à la poursuite de l’interrogatoire de l’ex garde de corps et neveu de l’ex chef de l’état, capitaine Moussa Dadis Camara. Capitaine Marcel Guilavogui qui, depuis mercredi dernier répondait aux questions des parties a rejeté les faits pour lesquels il est poursuivit.
Par contre, l’accusé a pointé un doigt accusateur à l’ex ministre Makanéra Kaké et son ex épouse, Émilie Koïvogui d’être ceux qui l’ont amadoué pour lui récupérer sa maison en contrepartie d’une liberté d’une semaine.
« Je n’avais pas été au stade. Les événements du 28 septembre 2009 m’ont trouvé alité suite à un accident que j’ai fait à Kipé. Un accident qui a d’ailleurs failli me coûter ma langue. J’ai fait 13 ans de détention préventive malade. En 2014, je suis tombé malade et j’ai passé trois (3) mois alité à l’hôpital Donka suite aux tortures que j’ai subies lors de mon arrestation au PM3. C’est l’ex ministre Makanéra Kaké et son épouse Émilie Koïvogui qui est une parente qui devraient m’aider à recouvrer ma liberté. Et, pour une liberté d’une semaine, ils m’ont retiré ma maison à 430 millions francs guinéens. On m’a dit de ne pas sortir de Conakry. Un matin, j’étais chez ma sœur, après une semaine c’est l’épouse de Makanéra qui m’a appellé de venir manger chez eux et me retourner. Étant dans la cour, Makanéra a reçu un coup de fil pour dire de me retourner encore à la maison centrale », a déclaré à la barre, capitaine Marcel Guilavogui.
A noter qu’ils sont 12 dont 11 présents dans la salle d’audience notamment l’ex chef de l’état, capitaine Moussa Dadis Camara à être poursuivis pour des faits présumés de « meurtres, assassinats, viols, pillages, incendies volontaires, vol à main armée, coups et blessures volontaires, outrage à agents de la force publique, tortures enlèvement et séquestration, non assistance à personne en dangers, violences sexuelles, attentats à la pudeur, détention illégale de matériels de guerre de première catégorie et complicité de ces infractions »
Elisa Camara
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