La Guinée a célèbré ce mercredi, 28 septembre le 64è anniversaire du vote historique qui rejeta la communauté française proposée par le général Charles de Gaulle. Devant de nombreux citoyens, le PDG RDA [ancien parti au pouvoir] a rendu un vibrant hommage au président Ahmed Sékou Touré et à tous ses compagnons de lutte pour la libération de la Guinée. Discours…
**** DISCOURS DU 28 SEPTEMBRE 2022 ****
Peuple de Guinée !
Peuple d’Afrique !
Citoyen du monde !
CAMARADES RESPONSABLES DU PDG-RDA
CAMARADES MILITANTES ET MILITANTS DU PARTI
Le Président Ahmed Sékou TOURE paix à son âme a déclaré :citation « dans la vie des nations et des peuples il y a des instants qui semblent déterminer une part décisive de leur destin et qui en tout cas s’inscrivent en lettres d’or au registre de l’histoire au tour des quelles, des légendes s’édifient marquant de manière particulière au graphique de la difficile évolution humaine des points culminants des sommets qui expriment au tant de victoires de l’homme sur lui-même, au tant de conquêtes de la société sur le milieu naturel qui l’entoure ».
En tout temps et en tout lieu tout homme peut se transcender, apprendre du peuple, savoir pour le peuple pouvoir pour le peuple afin de construire sa propre légende et s’élever au-dessus des contingences quotidienne, pour vivre avec sa communauté, sa société, son peuple en symbiose, partageant avec lui le vécu du passé dans le présent et leur projection positive dans le future. Il peut ainsi s’inscrire honorablement dans l’histoire en perpétuant les valeurs humanitaires civilisationnelles révolutionnaires et progressistes dont la quête par le peuple, nous le savons est perpétuelle et nous permet de poser avec lui les jalons répétitifs des choix conscients et fidèles des hommes pour consolider l’être contre le paraitre multiforme dépersonnalisant, disgracieux et décadent.
Pour le PDG-RDA c’est la fonction qui compte ce n’est pas l’individu, car l’homme n’a de valeur que par rapport à l’adéquation de ses actes avec sa fonction. La fonction la plus importante est celle octroyée par le peuple. La colonisation n’est pas d’essence démocratique ; tout ce qui se fait pour elle par le colonisé est fait sous la contrainte qui dégrade l’homme en le condamnant à agir contre sa volonté et contre sa conscience même s’il le fait avec intelligence pour ne pas se détruire. De ce fait l’école coloniale n’a jamais su harmoniser l’intelligence et la conscience. Le contraste culturel qu’elle entraîne est très important car personne ne peut, de gaieté de cœur, se séparer des archétypes de sa propre culture et ne peut le faire qu’au prix d’un renoncement qui consacre sa dépersonnalisation.
Le PDG-RDA rend hommage aux historiens et écrivains dont les œuvres sont considérées comme des anticorps de notre culture contre toutes les forces d’aliénation et de dépersonnalisation. Les fondamentaux de la démocratie c’est le pouvoir du peuple par le peuple et pour le peuple ; c’est pourquoi tous les vrais dirigeants et leaders politiques où que ce soit en Afrique, viennent du peuple, aiment leur peuple et sont l’expression de leur humanisme fondamental ; ils sont eux mêmes et n’ont que de l’amour a donner aux hôtes et beaucoup sont tombés en martyres. L’Afrique ne cessera pas d’en pleurer car ils sont tous de la meilleure part immortelle d’elle-même.
Dans son agenda politique et économique sont inscrites des dates toutes aussi densent en évènements, en sacrifices et en faits exaltants pour tous en raison de la justesse des choix largement et démocratiquement partagés au sein du peuple, avec la certitude que la vérité n’est jamais et ne sera jamais isolée.
Le choix du « NON » au referendum du 28 septembre 1958 a donc fait tache d’huile en Afrique. Il est l’aurore du soleil de la liberté proclamée le 02 octobre 1958 en Guinée qui changera le destin de l’Afrique.
La beauté de l’évènement est sans mesure. Concrétisant le choix de son leader bien aimé le Président Ahmed Sékou TOURE affirmant : citation « Nous avons quant à nous un unique et indispensable besoin, celui de notre dignité, or il n’y a pas de dignité sans liberté ; nous préférons la liberté dans la pauvreté à la richesse dans l’esclavage » ; le peuple est allé sereinement aux urnes et a obtenu à plus de 99% le suffrage du « NON » sur le « OUI » au referendum du 28 septembre 1958.
Quatre (04) jours plus tard le 02 octobre 1958, le peuple militant de Guinée prenait ses responsabilités et proclamait l’indépendance de la République de Guinée, instituant l’Assemblée Territoriale en Assemblée Générale constituante.
Aujourd’hui du haut de ce sommet historique, point d’arriver de la lutte de libération nationale et point de départ de toutes les luttes d’émancipation et de progrès Trans croissants, le PDG-RDA, Parti du peuple de Guinée doit regrouper toutes ses forces progressistes et démocratiques : jeunes femmes et travailleurs pour aller de l’avant, remporter d’autres victoires éclatantes dans la construction de la nation Guinéenne et de l’Afrique.
Retenons que le 28 septembre 1958 est une date hautement historique de commémoration qui assure chaque année aux militantes et militants de notre grand Parti le PDG-RDA une introspection des réalités qui ont marqué l’indépendance de notre pays arrachée de haute lutte par nos devanciers.
Au-delà de toutes considérations subjectives, la lutte pour la souveraineté nationale s’est présentée aux yeux du monde comme un facteur de courage de sincérité absolue et tenace pour vaincre l’hydre coloniale qui a asservi le monde libre.
Notre devoir quant à nous est d’informer la jeune génération, dont l’opinion est troublée par des contres vérités agissant dans le seul but de saper le nationalisme des jeunes bourgeons révolutionnaires de la dignité guinéenne et africaine.
En effet, il a été reproché au BAG (Bloc Africain de Guinée) et à la DSG (Démocratie Socialiste de Guinée) Regroupés au sein de l’UPG (Union des Populations de Guinée) tous les partis inféodés au colonialisme d’avoir fini par intégrer le PDG (Parti Démocratique de Guinée) qui devient ainsi un Parti unique de fait, alors qu’il devrait selon eux s’affirmer et tenir tête au PDG.
Ceux qui continuent de soutenir cette idée ne savent peut être pas que depuis la déroute électorale de ces formations politiques du 02 janvier 1956 aux élections législatives françaises, le PDG-RDA avait obtenu 02 élus avec 346 716 voix (trois quarante-six mille sept cent seize) ; du 18 novembre 1956 aux élection municipales ( Sékou TOURE élu Maire de Conakry) et du 31 mars 1957 élection à l’Assemblée Territoriale 57/60 députés, et l’utilisation judicieuse de la loi cadre du 23 juin 1956 contre les forces conservatrices et féodales, leurs bases sociales, le BAG et la DSG ne représentaient presque plus rien en Guinée comme le prouve les résultat des différents scrutins, pourtant organisés par l’administration coloniale. Ils finirent par fusionner le 06 février 1958 pour créer l’union des populations de Guinée (UPG) section du PRA (Parti du Rassemblement Africain) qualifiée de « nouveau front soutenu par la métropole et regroupant tout ce qui n’était pas du RDA ».
Les précurseurs au vote du 28 septembre 1958 ont été décidés le 14 septembre 1958. Ce jour une conférence territoriale fut tenue. En effet, après avoir tout tenté auprès des autorités françaises afin que les amendements du PDG soient tenus en compte pour l’élaboration de la constitution (dont l’inscription dans la constitution du droit à l’indépendance des territoires coloniaux) le PDG-RDA tient la conférence du 14 septembre 1958 : les délégués des sous-sections alors motivés, prirent donc à l’unanimité la décision de choisir l’indépendance en votant « NON » le 28 septembre 1958.
Il est à noter qu’aucun autre Parti, en particulier le PRA Guinéen constitué des Partis (BAG et DSG) n’y avait été invité et n’y avait participé. Il est extrêmement important de faire savoir à la jeune génération qu’en Guinée la décision de voter « NON » ne fut l’objet d’aucun marchandage, d’aucun accord, d’aucune négociation entre l’UPG-PRA et le PDG-RDA. La conférence ne regroupant que les sections du PDG-RDA.
Il y eu par contre des ralliements, c’est-à-dire des individus et des groupes avaient attendus que cette conférence se termine pour donner leur adhésion individuelle à la position du PDG-RDA et cela commença dès la fin de l’assise du 14 septembre 1958 ; ses ralliements consolidèrent progressivement l’unité des forces spéciales.
Il faut qu’à même noter que c’est le ralliement de l’UPG, section PRA Guinée qui fut le plus spectaculaire. Ce rappel est nécessaire pour signifier à notre peuple que malgré l’implantation à nouveau du multipartisme intégral et du multi syndicalisme dans notre pays comme, au 14 mai 1958 le peuple de Guinée peut et doit transcender ses divisions sociales et politiques, les clivages de toute sorte pour regrouper ses forces et reprendre le flambeau de l’indépendance totale et de la lutte pour l’édification de notre Etat et de notre Economie, et la consolidation de nos liens de toutes sortes avec les pays de l’union Africaine et du monde.
Vive la République !
Vive le PDG-RDA !
Prêt pour la Révolution !