L’ancien ministre de l’unité nationale et de la citoyenneté s’est exprimé ce jeudi 25 août sur la chute d’Alpha Condé marquant la fin de plus de dix ans au pouvoir du champion du RPG.
Pour Khalifa Gassama Diaby, invité de l’émission « Mirador » de Fim fm, le coup d’État du 05 septembre 2021 a été une triste fin pour Alpha Condé, pour tous ceux qui l’ont côtoyé et pour la Guinée.
« Oui, c’était une triste fin mais, pas que pour lui, pour tous ceux qui l’ont côtoyé y compris moi, mais aussi pour notre pays. Je l’ai dit à d’autres occasions que les coups d’États ne sont jamais une victoire de la démocratie. Par définition, un coup d’État est un échec de la démocratie et du pays. Pour nous qui avons eu l’honneur de servir notre pays sous l’autorité de l’ancien président Alpha Condé, surtout quand on tout fait pour justement essayer d’éviter cette fin, nous sommes tristes, tristes pour lui, tristes pour nous-mêmes et tristes pour notre pays parce que évidement, il faut recommencer les choses et ce pays a besoin à aller de l’avant et on a pas de temps à perdre », a déclaré Gassama Diaby dans « Mirador ».
Par ailleurs, l’activiste des droits de l’Homme a évoqué les raisons de sa démission à son poste de ministre. Gassama Diaby estime qu’il ne sentait plus utile et ne bénéficiait plus du soutien de l’ancien président dans sa mission.
« Il serait extrêmement prétentieux de ma part de penser que j’ai vu exactement les choses comme ça venir. Je suis parti parce que je ne me sentais plus utile. Parce que je n’étais plus en harmonie avec moi-même et parce que je n’avais plus de la part du chef de l’État, Alpha Condé, je n’avais plus le soutien habituel que j’avais de sa part. J’étais dans une mission qui était d’ailleurs déjà difficile même avec les soutiens. Et sans soutien, vous imaginez la difficulté de la mission. Donc, je suis parti parce que je ne me sentais plus à l’aise, parce que je ne me sentais plus capable d’assumer ma mission que le pays attendait de moi. Je suis parti pour ça. Je ne peux pas dire que j’ai vu exactement comme ça, ce serait prétentieux. Mais, nous pensons de toute façon et cela est valable pour hier et tout comme aujourd’hui, à chaque fois que les gouvernants ne tiennent pas leurs promesses, la fin peut être prévisible », a-t-il révélé finalement.
Sadjo Bah