Cadre de concertation: vers le suicide politique de l’ANAD, du RPG ARC-EN-CIEL et du FNDC politique ?

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đź”´Par le CRAS🔴 »L’histoire est la mĂ©moire vivante des peuples », dit-on.

Aussi longtemps qu’on remonte dans le temps, il est indĂ©niable que l’histoire des forces vives en GuinĂ©e est d’abord celle des organisations sociales notamment la sociĂ©tĂ© civile, les syndicats, le patronat…

Le premier PrĂ©sident GuinĂ©en, Ahmed SĂ©kou TourĂ©, a d’abord fait ses armes dans le syndicalisme oĂą son combat, son dynamisme, son opiniâtretĂ© Ă  dĂ©fendre des intĂ©rĂŞts collectifs ont fait le lit du grand homme politique et du leader respectĂ© qu’il a Ă©tĂ©.

Plus rĂ©cemment, en 2007, les mouvements sociaux qui ont Ă©branlĂ© et affaibli Lansana ContĂ© et son rĂ©gime, ont Ă©tĂ© dĂ©clenchĂ©s par les syndicats, rejoints par la sociĂ©tĂ© civile et plus tard par les acteurs politiques, devenant de facto les forces vives. C’est ce trio redoutable qui a imposĂ© sa volontĂ©, dictĂ© la voie Ă  suivre pour arracher les accords politiques qui ont conduit Ă  la nomination d’un gouvernement de cohabitation ou de consensus national dirigĂ© par Lansana KouyatĂ©, actuel PrĂ©sident du PEDN.

En 2009, face au CNDD du capitaine Moussa Dadis Camara, ce sont les mêmes forces vives composées des partis politiques, de la société civile, des syndicats qui ont défié la junte militaire.

MalmenĂ©s, persĂ©cutĂ©s, emprisonnĂ©s, rĂ©duits au silence ou Ă  l’exil Ă  cause du troisième mandat, c’est le FNDC qui est un alliage entre un groupe d’acteurs politiques, une certaine sociĂ©tĂ© civile et le syndicat qui a affrontĂ© le rĂ©gime du RPG-ARC-EN-CIEL, jusqu’Ă  l’avènement du colonel-PrĂ©sident Mamadi Doumbouya le dimanche 05 septembre 2021.

Pourquoi et maintenant, certains acteurs politiques souhaitent absolument l’exclusion des syndicats, de la sociĂ©tĂ© civile… du cadre de concertation en cours initiĂ© par le CNRD, en exigeant uniquement le dialogue politique ?

Aussi paradoxale que cela puisse paraĂ®tre, il y a juste quelques mois derrière nous, le CNRD, dans le cadre de la concertation qu’il a initiĂ©e aux chapiteaux du palais du peuple a consultĂ© l’ensemble des forces vives; chaque corporation ayant fait des propositions, recommandations aux nouvelles autoritĂ©s du pays pour la bonne marche de la transition.

En reproduisant le mĂŞme procĂ©dĂ© pour permettre au peuple de GuinĂ©e, dans sa diversitĂ©, d’Ă©mettre son avis sur le chronogramme de retour Ă  l’ordre constitutionnel proposĂ© par le CNRD, pourquoi toute cette polĂ©mique inutile, futile… qui n’est pas lĂ©gitime ni lĂ©gale et ne cadre pas avec les rĂ©alitĂ©s historiques de la GuinĂ©e, ni avec les prĂ©occupations de l’heure liĂ©es Ă  la dĂ©termination de la durĂ©e de la transition ?

« La nature a horreur du vide », dit-on.

A rappeler que du temps du GĂ©nĂ©ral Lansana ContĂ© jusqu’au temps du PRAC, c’est un secret de polichinelle que la politique de la chaise vide n’a jamais servi la classe politique. Bien au contraire. Surtout que le CNRD n’a pas fermĂ© les portes de la concertation Ă  qui que ce soit, offrant la possibilitĂ© aux uns et aux autres d’exprimer leurs rĂ©criminations, leurs desideratas, leurs opinions… sur la vie de la Nation.

Faut-il arrĂŞter la marche du pays face Ă  l’intransigeance de certains acteurs politiques ? AssurĂ©ment non!

Jean Marie DorĂ© ne disait-il pas : « L’opposition guinĂ©enne est la plus bĂŞte d’Afrique ».

Aujourd’hui, cette bĂ©atitude semble se gĂ©nĂ©raliser Ă  toute la classe politique, malheureusement unie que pour contester, rarement pour proposer et assumer ses responsabilitĂ©s dans la dĂ©termination de l’avenir de la sociĂ©tĂ© GuinĂ©enne.

Quoi qu’il en soit, rien ne sera plus comme avant et après le 05 septembre 2021.

« Les absents ont toujours tort », affirmait l’autre.

Ă€ ce rythme, le groupement de partis politiques ou d’alliances politiques circonstancielles est sur la voie du hara-kiri. Incroyable mais vrai!

Le CRAS

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1 commentaire
  1. SAAM dit

    Bonjour,

    Je ne suis pas ce que veut dire CRAS.
    Mais j’ai l’impression que tu ne fait que le rĂ´le du Porte Parole du CNRD Ă  la lecture de ta publication.
    Un cadre de dialogue n’est pas fait pour que les participants (acteurs politiques) ecrivent des mĂ©morandums qu’ils vont transmettre au Ministre stagiaire du MATD, qui va les mettre dans son tiroir avant de nous sortir un texte dictĂ© par le CNRD qui ne tient pas compte de ces mĂ©morandums dĂ©jĂ  enfermĂ©s dans le tiroir :
    Le cadre de concertation demandé par les acteurs politiques est un cadre au sein duquel :
    1- On va definir les points a débattre (Organe de Gestion des élections, durée, chasse aux sorcières contre les politiciens, etc..)
    2- Les discutions vont s’ouvrir Ă  une date sur le fonds et prendront fin après avoir explorer tous les points avec la participations des representants qui ont le mandat de dĂ©cision au nom de leurs entitĂ©s respectives;
    3- On pose un sujet
    4- On discute en salle
    5- On arrĂŞte une decision sur ce sujet
    6- On valide la decision
    7- On passe au point suivant
    8- On repète ce scĂ©nario jusqu’Ă  Ă©puiser tous les points.
    9- La concertation est clĂ´turĂ©e avec la lecture d’une decision validĂ©e et acceptĂ©e de tous les participants.
    10- On met en place une commision chargée du suivi de la mise en application des decisions retenues.

    VoilĂ  ce que les participants enttendent par Cadre de Concertation.

    Par ailleurs, les acteurs (RPG, UFDG, UFR) representent 90% de la population guinéenne et ces entités gardent toujours leurs militants et leurs capacités de mobilisation.

    Il est Ă  comprendre au passage que :
    1- les amuseurs qui ont participĂ© Ă  l’ouverture de la concertattion ne representent mĂŞme pas 10% de l’Ă©lectorat et de la population guinĂ©enne;
    2- Ceux que tu appelles Sociétés Civiles ne sont que de façade sinon tous les membres de ces entités font partie des 90% de la population qui se regroupent dans (RPG, UFDG, UFR).

    Donc, ce n’est pas une dolĂ©ance, mais une obligation pour la junte au pouvoir Ă  travailler avec ces entitĂ©s s’ils veulent garder une citĂ© paisible.

    ArrĂŞtes de raconter des analyses absurdes pour faire croire qu’on peut faire la politique sans les vrais acteurs politiques (RPG, UFDG, UFR).

    LA GUINEE SE FERA AVEC TOUS SES FILS.

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