C’est bientôt la fête de Tabaski, une fête pendant laquelle, les fidèles musulmans se plaisent à se parer des plus beaux habits. Dans la commune urbaine de Kankan, tous les ateliers de couture sont devenus de véritables fourmilières. La clientèle abonde, ce qui n’est pas du tout facile pour les tenanciers de pouvoir satisfaire tout le monde.
Les tailleurs se démènent, tant bien que mal, pour bien coudre les habits qu’ils reçoivent et surtout être dans le bon délai. Djenebou Dabo, apprentie dans un atelier de couture, demande à ses clients d’amener tôt les habits, pour qu’ils soient bien cousus et prêts pour la fête.
«J’en appelle aux clients de nous envoyer les habits le plus tôt possible, parce que depuis le mois passé, nous avons commencé à recevoir des habits. Quand il reste deux ou trois jours de la fête, on ne peut plus rien faire pour les coudre. Donc, il serait important de nous envoyer les habits au bon moment pour mieux faire le travail. »
Aïssatou Keïta est une cliente qui a déjà emmené ses habits dans un atelier de couture au bon moment pour être cousus. « Je suis allée déposer mon habit chez ma couturière parce que je dois faire vite avant que la fête n’arrive, pour qu’on puisse vite finir le travail, sinon si tu envoies ton habit à deux ou trois jours de la fête, ils vont mal coudre et te remettre. »
A noter que nous sommes à quelques jours de la fête de Tabaski. Les ateliers de couture sont toujours débordés par les habits de fête, certains ne reçoivent les leurs qu’après la fête.
Ahmed Sékou Nabé, correspondant à Kankan