Interdiction des prières nocturnes : des religieux montent au créneau, à Kankan

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A la surprise générale, dans la soirée d’hier lundi, le secrétariat général aux Affaires religieuses a interdit, à la demande de l’Agence nationale de sécurité sanitaire, les regroupements dans les mosquées pour les prières nocturnes pendant les 10 derniers jours de Ramadan, sur l’ensemble du territoire national. Une décision prise, dit-on, pour éviter la propagation de la pandémie et limiter les potentiels risques de contamination au Covid-19. Dans la commune urbaine de Kankan, cette actualité ne passe pas sous silence au niveau des religieux. El hadj Youssouf Konaté est le grand imam du quartier Korialen.  « Nous avons appris la nouvelle comme tout le monde, que les prières collectives nocturnes sont interdites. Mais j’ai été surpris de la décision prise par les autorités religieuses et sanitaires. Nous sommes étonnés. Pourquoi prendre cette décision maintenant là, parce que c’est une décision incomprise en tant que musulman. Moi-même je suis perdu, je ne sais pas on se fie à quoi pour prendre une telle décision. A mon avis, on devait la prendre depuis le début de Ramadan. Mais quant à moi, il devait être question de prodiguer des conseils afin que les fidèles musulmans respectent les mesures barrières, c’est-à-dire la distanciation sociale, le lavage des mains et le port des bavettes. »

Rencontrée après la prière de quatorze heures à la mosquée du quartier Energie, Fodé Kérouané Camara, un autre religieux s’attriste, mais demande tout de même à la population de respecter la décision : « Cette décision de l’interdiction de la prière nocturne m’a rendu vraiment triste, mais comme ils ne nous ont pas interdit de faire les cinq prières obligatoires à la mosquée, on peut faire avec. Mais je demande à toute la population de s’éloigner de la mosquée pendant la période de la prière nocturne comme veulent les autorités. »

Récemment, de nombreux rassemblements ont été faits, tant dans la capitale Conakry qu’à l’intérieur du pays. Plusieurs citoyens estiment que si ces rassemblements n’ont pas été interdits pour cause de Covid, la prière nocturne de ces dix derniers jours ne devrait pas l’être.

Ahmed Sékou Nabé, correspondant à Kankan

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