Accord de siège pour abriter le Centre africain pour le développement minier : la Guinée accueille (enfin) une institution spécialisée de l’UA
C’est une victoire pour le président Alpha Condé et sa diplomatie. Après plusieurs années de batailles entre nations africaines, la République de Guinée, qualifiée de scandale géologique, va enfin abriter le siège du Centre africain pour le développement minier (CADM), une institution spécialisée de l’Union africaine. La signature de l’accord a été faite jeudi dernier au siège de la plus prestigieuse organisation africaine à Addis-Abeba, en Ethiopie.
Le pays de Sékou Touré -un des pères fondateurs de l’Organisation de l’unité africaine -OUA- verra donc sortir de terre le siège du Cadm, qui attirait toutes les convoitises.
L’accord a été signé par Gaoussou Touré, ambassadeur Représentant Permanent de la Guinée près de la Commission de l’UA et Albert Muchanga, Commissaire au Développement économique, Commerce, Industrie et Mines de la Commission de l’Union africaine.
A rappeler que la décision d’accueillir cette institution -dont les statuts ont été adoptés en 2016- a été approuvée en juillet 2018 par la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA
A date, seuls 3 pays Guinée, Zambie et Mali sur 15 ont ratifié la convention pour une opérationalisation complète de l’institution.
Depuis son indépendance en 1958, à part le poste de 1er secrétaire général de l’OUA à Boubacar Telli Diallo, la Guinée n’a accueilli aucune structure de l’organisation africaine. Mieux, en 62 ans d’indépendance, Conakry n’a organisé sur ses terres aucun sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine.
Noumoukè S.