Faranah : des séries de manifestations éclatent dans commune urbaine et à Kamarah

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Ce lundi, 15 mars 2021, la ville de Faranah a été secouée par plusieurs remous sociaux. Cette folle journée a commencé dans le district de Kamarah, situé à 22 km dans la sous-préfecture de Nialia où les citoyens ont bloqué la nationale pour réclamer leur recrutement par la société en charge de faire les rails devant passer par Faranah. Ils accusent les responsables de cette société de privilégier des personnes venues d’ailleurs à leur détriment. Il a fallu dépêcher une délégation de la préfecture pour calmer le jeu.

Dans le centre ville, une tentative d’arrêt des travaux par les stagiaires de l’EDG a été tuée dans l’œuf. Au même moment, la ville a été secouée encore par la manifestation des jeunes du quartier Abbatoir 1 pour réclamer le retour du courant électrique dont ils étaient sevrés depuis plus d’un mois.

Quelques heures après avoir barricadé la nationale N2 Faranah-Dabola et la route menant l’EDG à la préfecture. Les jeunes manifestants ont été dispersés par les forces de l’ordre avec l’usage des gaz lacrymogènes. Le jet de ces gaz lacrymogènes ont provoqué l’incendie de deux cases d’accoté et de leur contenu. Aucune perte en vie humaine n’a été enregistrée mais on dénombre d’importants dégâts matériels. Dans cette famille, six personnes ont été admises à l’hôpital régional dont une femme en état de famille et deux nouveau-nés placés en réanimation à la pédiatrie.

Accroché à chaud, un manifestant qui a requis l’anonymat explique : « Nous voulons seulement le courant. Ça fait plus d’un mois, on n’a pas le courant. Quand Ponkoma a manifesté, l’EDG a  envoyé notre transformateur là-bas. Aujourd’hui, pas de courant pas de route », a t-il insisté. 

Pour sa part, la victime qui a perdu ses cases et leur contenu, Aboubacar Savané, revient sur les circonstances. « Quand on faisait la toiture de notre case, les jeunes sont venus au carrefour qui est distant de nous. Ils jetaient les gaz. J’ai dis aux enfants de travailler. Les gaz sont tombés sur notre case. J’ai vu les flammes sur la case mais tout le monde avait disparu sous les effets du gaz. Personne ne pouvait éteindre. On a appelé les sapeurs pompiers pour nous aider. Quand ceux-ci éteignaient les flammes, ils (gendarmes) cogné le véhicule des sapeurs pompiers par les gaz pour casser leur pare-brise. Ceux-ci (sapeurs pompiers) ont fuit. Rien n’est resté ici. Tout est parti en cendre », a-t-il expliqué larme aux yeux. 

Rencontré, le chef du centre de l’électricité de Guinée à Faranah, explique les causes du manque de courant en ces termes :

« Il y a deux semaines, je ne suis pas à Faranah. J’étais à Conakry auprès de ma famille où j’ai été appelé par le chef de réseaux pour m’annoncer que le transformateur est gâté. Immédiatement, j’ai informé les chefs hiérarchiques. Il m’a été instruit de faire un rapport d’incident qui a été fait. Je suis arrivé à Faranah ce week-end. Ce matin, quand je faisais le compte rendu au personnel, j’ai été informé que les jeunes du quartier Abbatoir 1 ont bloqué les rues. Sur place, j’ai informé les chefs hiérarchiques. Automatiquement, il m’a rassuré que le transformateur ne passera pas la nuit à Conakry. Je demande aux jeunes de se calmer car c’est leur droit. » 

Interrogé sur tous ces remous sociaux qui se sont déroulés dans la préfecture de Faranah, le préfet de Faranah, Elhadj Ibrahima Kalil Keita, nous explique :
« Ce lundi, 15 mars 2021, saïtane a passé à Faranah. Non seulement le matin les jeunes de Kamara ont envahi la rue pour barrer le passage aux gens qui viennent au marché de Nialia. Aussitôt informés, nous avons dépêché une délégation conduite par le secrétaire général de l’administration du territoire, Monsieur Florentin Sagno et une délégation du parti. Et nous apprenons que cette situation est calmée, une situation plus grave s’est produite ici à Faranah dans le quartier abattoir 1. Les jeunes de ce quartier par le manque de courant, sont sortis pour manifester et réclamer à juste titre le courant. J’habite ce quartier mais ça fait plus d’un mois que moi-même je n’ai pas de courant. Et aucune explication ne nous a été donnée. Mais ce qui est regrettable et qui fait couler les larmes, c’est que la gendarmerie vient jeter la bombe lacrymogènes dans une concession d’accoté pour brûler deux cases et faire d’autres dégâts importants. Les cases et tous leurs contenus sont partis en fumée. C’est ce qui fait pleurer tout le monde. Donc, au nom du président de la République et du gouvernement, nous présentons nos excuses et notre compassion à la famille qui a été touchée et qui n’était pas dans la rue. Il y’a des blessés. Ce qui est grave, c’est que les objets mythiques: le saint-coran ces objets ont été brûlés. La famille est inconsolable. Nous nous rendons à l’hôpital pour voir ceux qui sont blessés », dit-il. 

A rappeler qu’il y a de cela 2 semaines, les jeunes de Tonkolonko étaient dans les rues pour réclamer l’électricité. Jusqu’ici, le courant est consommé à Faranah à tour de rôle. Malgré ça, avec les multiples problèmes liés soit aux transformateur ou le carburant, y’a les coupures répétitives dans les différents quartiers. 

Lanciné Keita, depuis  Faranah

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