La direction préfectorale de l’Agriculture de Lola est confrontée à un manque criard de cadres. Beaucoup d’entre eux sont soit partis à la retraite ou sont sur le point de faire valoir ce droit qui est leur est reconnu.
Namey Damey, le directeur préfectoral de l’Agriculture, indique que ce secteur fait face à une insuffisance de cadres.
Pour sa part, Marcel Loua, chef de section Génie rural de Lola, a confié qu’ils sont deux travailleurs, dont un malade, à la section de Génie rural de Lola.
Pour lui, le Génie rural est une section mère qui accompagne l’agriculture dans le cadre de l’aménagement hydro-agricole et le désenclavement des zones de production.
« On parle de financement, mais on ne voit pas la réalisation. En plus, la préfecture de Lola regorge de toutes les potentialités agricoles mais l’aménagement fait défaut. Pour aménager les plaines agricoles, il faut de gros moyens. Il faut des études préalables. La préfecture regorge des centaines de milliers d’hectares de bas-fonds qui ont besoin d’être aménagés. Parlant de personnel, vraiment, il manque pour le poste de topographie. La direction de l’Agriculture manque de dessinateur. Les aménagistes et les agents de suivi et de contrôle n’existent que de nom. Il n’y a pas de personnel pour occuper les postes vacants. Et il faut plus de 12 personnes pour la section de Génie rural de Lola et plusieurs cadres pour les postes de Lola et des sous-préfectures. Le secteur Génie rural est frappé par le vieillissement. Il n’y a pas de jeunes, ce sont des vieux seulement. », dit-il.
Parlant des activités, il a dit ceci : « En 2017, on a bénéficié d’un projet de réhabilitation des pistes rurales Guelemata-Soumarosso, longues de 65 kilomètres. Ils ont commencé les travaux et les travaux sont à l’arrêt , faute de payement. Les travaux étaient confiés à l’entreprise C I O et Gamacé. » Et de rappeler que depuis l’avènement du CMRN (Comite militaire de redressement national) en 1984, il n’y a pas eu de recrutement de masse au niveau du développement rural.
« Il n’y a pas eu de recrutement de masse au niveau de l’Agriculture dans la région forestière. Vous ne compterez pas plus de cinq personnes ayant été recrutées. Je prends un exemple. Mon homologue de Beyla est à la retraite depuis deux ans mais il vient volontairement au bureau malgré qu’il ne soit pas payé. Le bureau de Génie rural de Lola risque d’être fermé par manque de personnel, si le seul régulier venait de tomber malade ou partait à la retraite.
Avant de terminer, je sollicite auprès du gouvernement, l’achèvement des chantiers dans la préfecture de Lola, tout en meublant le cadre organique, conformément aux besoins du service », a-t-il alerté.
Aminata Condé, correspondant à Lola