Convoqués, gardés à vue pendant quatre jours à la Direction centrale de la Police judiciaire et déférés depuis le lundi 16 novembre dernier à la maison centrale de Coronthie, les leaders de l’Union des forces démocratiques de Guinée, en l’occurrence Ousmane Gaoual Diallo et Cie, sauf changement de dernière minute, seront présentés ce vendredi 16 janvier 2021 à un juge. L’information a été donnée ce mercredi 13 janvier par Me Thierno Souleymane Baldé, membre du pool des avocats de la formation politique dirigée par Cellou Dalein Diallo, lors de son passage dans l’émission ‘’Grand Débat’’ de la radio GPP FM de Labé. Dans son intervention, cet avocat a tenu à rappeler qu’actuellement, plus de 140 prisonniers politiques sont détenus dans des conditions indésirables.
« Plus de 140 prisonniers politiques sont détenus en prison actuellement, dans une température avoisinant plus de 40°C. Tous ne peuvent même pas se coucher au même moment dans la cellule. Certains restent debout. C’est un tour de rôle qu’ils font pour se coucher. Ces détenus se couchent d’ailleurs sur le flanc. Certains peuvent rester une semaine sans avoir de l’eau. D’autres, si vous voyez leur peau, ça ressemble à celle d’un porc. Ce sont ces personnes-là qui sont les plus nombreuses actuellement à la maison centrale. Plus grave, ces gens-là n’ont rien fait de mal. C’est tout juste puisqu’ils ne soutiennent pas le pouvoir en place. L’objectif de cette administration, c’est d’effrayer, blesser, torturer ou tuer toute personne qui veut empêcher ou qui est contre le 3ème mandat, pour que personne ne les fustige tant qu’ils sont aux affaires. Combien de personnes ont été tuées ? Combien de personnes ont été blessées ? Combien de personnes sont détenues depuis qu’ils ont commencé de parler de 3ème mandat ? » s’est interrogé l’avocat.
Poursuivant, notre interlocuteur nous confie que les lieutenants de Cellou Dalein Diallo seront présentés à un juge ce vendredi.
« Si vous prenez Mamadou Cellou Baldé de Labé, Abdoulaye Bah de Kindia, ces deux-là, si nous, nous pensons sur la commission rogatoire, sur le document de leur arrestation, leurs noms ne sont pas cités. Normalement, si c’est le droit qui était dit, ils devraient être libérés dès le lendemain de leur première audition, puisqu’ils n’ont rien fait de mal. D’après les services de sécurité, il y a des gens dans des quartiers comme : Kakimbo, Wanindara et autres, qui fabriquent et détiennent des armes. En aucun cas, Labé ou Kindia n’a été mentionné. Ils ne sont pas en train d’appliquer la loi. C’est juste pour effrayer les gens, pour qu’ils prennent la fuite et sortir du pays. Et même s’ils restent, qu’ils n’osent plus dénoncer. Ils ont dit qu’ils vont présenter les leaders de l’UFDG le vendredi prochain à un juge qui va les auditionner. Nous attendons de voir », indique Me Thierno Souleymane Baldé.
Tidiane Diallo, correspondant régional à Labé.
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