Le président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), Cellou Dalein Diallo a été empêché de voyager dans la soirée du mercredi 30 décembre dernier, alors qu’il se rendait aux obsèques de Soumaila Cissé prévus ce vendredi, 1er janvier 2021, à Bamako.
Après cette interdiction, les réactions fusent de partout. Joint au téléphone ce jeudi 31 décembre, Jacques Gbonimy, président de l’Union et du Progrès pour la Guinée (UPG), un parti allié à l’UFDG pense que « c’est un fait regrettable parce que ceci met une limite à toutes les libertés privées. On n’est pas libre de se déplacer et on n’est pas libre de s’exprimer. »
« En Afrique, les cas de décès réunissaient toujours les gens. Cellou devait aller aux obsèques de son ami, Soumaïla Cissé mais il a été empêché de voyager. C’est cee que sa liberté est vraiment réduite parce qu’il n’est pas libre de ses mouvements », dit-il.
Cette interdiction de Cellou Dallein Diallo de voyager vient s’ajouter à beaucoup d’autres cas comme Sidya Touré, Abé Sylla, Mohamed Tall et même sa femme Hadja Halimatou Dalein Diallo.
« Mais son cas est particulier parce qu’il allait à un décès. C’est regrettable et le pays ne peut pas continuer à vivre comme ça. Les gens parlent de dialogue et de réconciliation mais ceci n’arrange pas le sens de la cohésion nationale et c’est toujours compromettant pour la vie nationale. Ces interdictions de voyager et la fermeture du siège de Cellou posent des problèmes. Je pense que si les gens veulent vraiment la tranquillité dans le pays, c’est de libérer tout ces espaces là pour que tous les Guinéens aient les mêmes droits », argumente cet opposant et membre du FNDC.
À l’en croire, la nouvelle approche de l’État, sous le signe de « Gouverner autrement » et ce que nous sommes en train de vivre ressemblent plutôt aux renforcements de ce que nous avons connu pendant les 10 ans.
« C’est-à-dire la répression, les interdictions, les empêchements à faire ce que les gens veulent faire. Si aujourd’hui le pays doit aller dans le sens de la réconciliation nationale, il faut un dialogue sincère, franc entre les Guinéens. Il faut que les Guinéens se parlent parce que ce statut-quo ne peut pas résister longtemps et ça ne peux pas survivre aux temps et à toutes les pressions que nous pouvons connaître de la part des populations et de la part même de la classe dirigeante. Parce que la vie devient de plus en plus chère et difficile à vivre », laissé entendre le président de l’UPG.
Mamadou Yaya Barry