Ils sont au total six personnes dont le responsable de la jeunesse de l’antenne locale de l’UFDG à Kankan, qui sont détenus à la maison centrale pour une affaire de vol de motos.
Pour la petite histoire, les responsables de l’UFDG depuis Conakry ont envoyé des motos pendant la période de campagne électorale pour être distribuées aux différentes sous-préfectures de Kankan, Kouroussa et Kérouané. La préfecture de Kankan devrait en recevoir 12, mais n’en a reçu que 9 ; Kérouané devrait avoir 8 mais n’a eu que 3 ; Kouroussa a eu ses 6 motos. Au total, ce sont 18 motos qui ont été distribuées. Les 8 autres auraient été vendues par les responsables locaux de l’UFDG dans le Nabaya. Antoine Dogbo Guilavogui, secrétaire fédéral dudit parti, apporte des précisions :
« C’est une réalité, il y a eu des jeunes détracteurs qui ont pris des motos de l’UFDG en l’occurrence 5 motos de Kérouané et 3 motos de Kankan sur les 26 motos qui ont été envoyées de Conakry pendant la campagne. Sinon Kouroussa avait déjà retiré toutes ses motos, les motos étaient destinées aux sous-préfectures. Sur les 12 sous-préfectures de Kankan, 9 étaient déjà entrées en possession de leurs motos, les 3 autres qui sont restées, ils se sont accaparés de ça. Kérouané aussi devrait avoir 8 motos mais ils n’ont retiré que 3 motos, il est resté 5 motos, ils ont pris ça aussi. Donc au total, ils ont revendu 8 motos, voilà pourquoi ils sont partis en prison. Au lieu de servir le parti, ils se sont servi du parti. Ils ont été transportés hier (lundi 16 novembre 2020 ndlr) de la sureté au tribunal, maintenant le tribunal les a foutus en prison à la maison centrale », précise-t-il.
Antoine Dogbo Guilavogui ajoute que les responsables détenus se sont portés garants de rembourser les 8 motos vendues. Donc ils ont été remis en liberté conditionnelle.
« Ce sont des responsables, il y a le premier responsable de jeunesse, le responsable de la communication et son vice-président. Ils ont dit qu’ils vont rembourser les motos d’ici le 16 décembre. Il y a eu un garant qui dit que d’ici le 16 décembre le tribunal entrera en possession des 8 motos. Donc on les a libérés cet après-midi (mardi 17 novembre 2020 ndlr) », rapporte-t-il.
Il faut rappeler que toutes nos tentatives pour avoir des détails auprès du substitut du procureur près le tribunal de première instance de Kankan sont restées vaines.
Ahmed Sékou Nabé, correspondant à Kankan