La mort d’Elhadj Ibrahima Sow, 68 ans, agite la toile. Arrêté le 26 octobre dernier à Hafia, dans la commune de Dixinn, en banlieue de Conakry pour entre autres « attroupement illégal », le sexagénaire est décédé hier lundi la nuit au CHU d’Ignace Deen. Mais de quoi est-il mort ? Mediaguinee a joint mardi Sékou Keita (sur la photo), conseiller chargé de la communication du Ministre de la Justice. Réaction…
« On sait qu’il [Elhadj Ibrahima Sory Sow] a été envoyé à la maison centrale le 27 octobre 2020 pour attroupement et tout. Vous savez, notre nouvelle politique est que tout détenu doit être testé d’abord. Alors, après le test de COVID-19 du 28 octobre, nous avons constaté qu’il était positif. Ainsi, nous l’avons amené à notre centre épidémiologie de la maison centrale. Il y est resté du 28 octobre au vendredi 13 novembre. Il est sorti guéri. Dès qu’il est sorti, on l’a transféré dans une cellule normale. Mais à notre surprise, dimanche dernier, nous avons constaté qu’il est franchement souffrant. Mais cette fois-ci, ce n’était pas la COVID-19, c’est sa maladie ordinaire qui est le diabète. Donc, devant sa fille, on l’a pris immédiatement et l’a admis à l’hôpital Ignace Deen, au service d’urgence. Et, on a fait toutes les prises en charge. On l’a contrôlé et le diabète qu’il a était très élevé, on a pris tous les soins possibles. Et, c’était le dimanche passé. Maintenant, hier lundi, à 22h, on nous a signalé qu’il est décédé. Mais, le certificat de décès démontre qu’il est décédé de diabète, non de COVID-19, et pas à la maison centrale. Il est décédé à l’hôpital.
Propos recueillis par Mohamed Cissé