Ce nouveau-né a vu le jour à la prison civile de Labé, il y a juste deux mois jour pour jour. Alhassane Diallo c’est le nom du bébé et fils de Mariam Koumba Diallo, accusée d’avoir tué sa belle-mère qu’elle soupçonnait de sorcellerie. Un drame qui s’est produit en 2019 dans le district de Ley-yali sous-préfecture de Sanou. Depuis quelques jours, le plus jeune détenu de cette maison d’arrêt est malade, l’information nous a été donnée ce lundi 22 juin 2020 par le coordinateur local de l’ONG ‘’Prisonnier sans frontières’’.
« A chaque fois nous partons rendre visite aux détenus à la maison centrale, particulièrement les enfants qui sont détenus là-bas. Lors de notre dernière visite, ils étaient au nombre de 12 mineures incarcérés dont un nouveau-né, sa mère a accouché en prison, aujourd’hui l’enfant a deux mois. Tout récemment l’enfant était gravement malade, conduit à l’hôpital régional c’est moi-même qui ai acheté ses produits. Quand tu vois un enfant innocent qui ne peut pas parler, qui ne connait même pas pourquoi sa maman a été emprisonnée, si on essaie de laisser l’enfant pareil rester à l’intérieur, s’il arrive à grandir à l’intérieur de cette prison, qu’il arrive à avoir la mentalité de ces détenus, comment l’enfant-là va vivre en société ? D’après nos informations, la mère de l’enfant a été mise sous mandat de dépôt dans un dossier criminel, mais nous, notre priorité c’est l’enfant, nous faisons tout pour qu’on puisse aider l’enfant, on ne veut pas laisser cet enfant grandir dans cette prison. Nous demandons à toutes les bonnes volontés de nous aider dans ce sens », lance Amadou Tidiane Diallo.
Parlant des autres mineurs, notre interlocuteur, nous confie qu’en ce mois de juin qui leur est dédié, sa structure est en train de mener des démarches pour accélérer la procédure de mise en liberté.
« En ce mois de juin qui est consacré aux enfants, nous sommes en train de voir comment aider tous les mineurs qui sont détenus, sachant que les enfants ont droit à l’éducation, à l’alimentation, à la santé. Il faut qu’on accélère leurs dossiers, pour qu’ils soient situés sur leur sort, ceux qui peuvent être libérés soient libérés, afin de favoriser leur réinsertion dans la société », conclut M. Diallo.
A noter que Mariama Koumba Diallo, n’a pas aussi ses 18 ans et n’est toujours pas jugée.
Tidiane Diallo, correspondant régional à Labé
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