Dans l’après-midi de ce samedi 11 avril 2020, ce sont trois présumés coupeurs de route qui ont échappé de justesse à la mort d’être brûlés vifs dans la sous-préfecture de Hafia à une vingtaine de kilomètre de la préfecture de Labé. Ils sont accusés de vol de bétail, de volaille, d’attaque et d’association de malfaiteurs.
Joint au téléphone, le sous-préfet de Hafia, Dian Doua Camara, explique que tout est parti d’une attaque perpétrée aux environs de 02 heures du matin contre un citoyen venu de l’Europe, à qui ils ont dérobé un téléphone iPhone.
« C’est des jeunes bandits de grand chemin venus de Pita, qui ont érigé domicile dans les villages environnants de Hafia. Ils volent du bétail, des poulets, ils arrachent des sacs des femmes, ils volent des motos, c’est des vrais coupeurs de route. Alors hier soir vers 02 heures 30, ils ont attaqué un jeune venu de l’Europe qui était sur une moto de marque Apache (achetée à plus de 10 millions gnf) avec deux autres personnes. Il détenait également un téléphone IPhone qui coûte 8 millions de francs guinéens. Depuis quatre jours, les malfrats filaient le jeune. Donc hier, ils l’ont poursuivi jusqu’en brousse pour l’attaquer, lorsque le jeune est tombé, les bandits ont voulu partir avec sa moto, mais le jeunes et ses amis ont résisté, mais finalement les bandits ont réussi à arracher son téléphone IPhone et ils sont partis avec » explique le sous-préfet.
Poursuivant, notre interlocuteur est revenu sur le film de l’agression des présumés bandits en ces termes.
« Après, les victimes sont venues m’informer, nous avons organisé les jeunes que nous avons déployés dans les différents carrefours. Donc le matin les bandits ne savaient pas qu’ils sont ciblés, puisque leur numéro de matricule était déjà mémorisé par les victimes. Donc dès qu’ils sont venus les jeunes les ont arrêtés et les ont conduits devant nous » précise-t-il.
Dans la foulée, Dian Doua Camara, laisse entendre que les citoyens de Hafia, ont voulu en découdre avec les incriminés. N’eût été l’intervention des autorités, ils allaient les brûler vifs.
« Alors les citoyens qui attendaient leur arrestation se sont massivement mobilisés. Ils ont voulu empêcher le transfert des bandits à la gendarmerie. Ils ont dit qu’ils vont brûler les bandits et leur moto. On a dit que puisque vous n’avez pas fait ça jusqu’ici, c’est pas ici que vous allez le faire, alors difficilement qu’on a pu les enlever du poste de police pour les amener à la police centrale. Dès qu’ils ont été embarqués, les gens ont brûlé leur moto qu’ils ont fait sortir du poste de police. Ils sont au nombre de trois, ils sont au commissariat de police de Labé », conclut Dian Doua Camara.
Tidiane Diallo, correspondant régional à Labé
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