L’Institut National de la Santé Publique a animé, jeudi 5 mars à Conakry une conférence de presse pour parler du coronavirus en Guinée. Il était question de parler du niveau de préparation de la Guinée face à l’épidémie. Même s’il n’existe pour l’heure aucun cas confirmé en Guinée, l’Institut Nationale de Santé Publique qui se tient déjà en alerte se dit prête pour d’éventuels cas de la maladie qui a fait déjà plus de 3000 morts dans le monde.
Parlant des capacités dont dispose la Guinée pour diagnostiquer cette épidémie, le Professeur Abdoulaye Touré Directeur Général de l’INSP a expliqué que le pays a à son actifs 13 laboratoires de biologie moléculaire dont 3 capables de diagnostiquer le Coronavirus.
«Suite à l’épidémie de la maladie à virus Ebola en Guinée, quand il y a eu le premier cas ici il a fallu prendre les échantillons pour aller à Dakar et à Lyon parce que nous n’avions pas de laboratoire de biologie moléculaire correcte à l’époque. Et suite donc à cette épidémie, le ministère de la santé a renforcé les capacités nationales et à ce jour le pays dispose de 13 laboratoires de biologie moléculaire qui sont fonctionnels aujourd’hui. Et parmi ces 13 laboratoires, 3 ont à ce jour les capacités pour diagnostiquer le Coronavirus », a expliqué le Professeur.
Depuis la maladie à virus Ebola, la Guinée serait en état d’alerte grâce à la disponibilité de 4 sites sentinelles ayant pour but d’assurer la surveillance du Coronavirus sur l’ensemble du territoire.
« Nous ne sommes pas en phase de riposte. A ce jour, il y a 0 cas diagnostiqué de coronavirus en Guinée. Donc c’est une phase d’alerte. Pendant la phase d’alerte, nous avons suffisamment de réactifs, nous avons les équipements de protections individuelles. Si je fais la somme des réactifs qui sont à l’Institut National de Santé Publique, à l’Institut Pasteur de Guinée, au Crems, ça fait à peu près 1500 à 1800 desks possibles » , a rappelé le Professeur Abdoulaye Touré.
Les mesures de préventions pour éviter toute contamination sont très simples. Mais les experts recommandent surtout le lavage régulier des mains.
« Pour ce qui est des mesures de préventions, ce sont des mesures de prévention de la grippe saisonnière. Autrement dit, il faut se laver les mains régulièrement parce que quelqu’un peut éternue, en éternuant il le fait dans ses paumes et quelques minutes après vous le croisez, vous ne savez pas qu’il a éternué, il vous salue et vous aussi sans laver vos mains vous touchez votre corps ou vos yeux parce que c’est les voies de transmission et vos allez vous contaminer. Alors nous ce qu’on conseille à tout le monde c’est le lavage régulier des mains avec l’eau et le savon ou l’utilisation des solutions hydroalcoolique. Evitez le contact avec quelqu’un qui a un syndrome respiratoire, autrement dit il tousse beaucoup donc si vous le voyez évitez le contact très rapproché, conseillez le de se rapprocher vers 1 mètre. Le port des masques dans les rues, son efficacité n’est démontré nulle part, ça ne sert absolument à rien. Ce qui est important c’est de se laver régulièrement les mains, éviter le contact avec les animaux parce qu’on suppose que c’est les animaux qui pourraient être l’origine de ce virus et éviter le contact très rapproché avec quelqu’un qui manifeste les signes », a conseillé le Professeur.
Cette activité s’est soldée par une visite de terrain au laboratoire des maladies à potentiel épidémique et laboratoire des virus respiratoires, une antenne de l’INSP située à Nongo.
Maciré Camara
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