Dans le but d’échanger avec ses partenaires, des membres du gouvernement et jeunes évoluant dans le domaine économique, le Ministère de la coopération et de l’intégrité africaine a organisé lundi, 16 mars, un déjeuner-débat dans l’enceinte du jardin 02 octobre, dans la commune de Kaloum.
Au cours cette rencontre qui s’est déroulée en présence du gouverneur de la banque centrale, le ministre de la jeunesse et de l’emploi des jeunes, le représentant du PNUD et celui d’Afriland first Bank, des échanges sur les thèmes liés à l’intégration monétaire, la question de financement des entreprises, l’intégrité économiques ont été largement développés.
Au sortir, la ministre de la coopération et l’intégrité africaine, Dr Djénè Kéita est revenue sur le motif de l’organisation de ce déjeuner-débat.
(…) L’intégration économique et régionale est absolument essentielle. D’où, j’ai réuni les spécialistes dans le pays pour qu’on puisse en discuter et voir les intérêts de la Guinée. Notre attente est que les gens soient informés du travail qui est fait par le gouvernement et par les partenaires pour savoir où nous sommes aujourd’hui en matière d’intégration régionale et économique », a-t-elle indiqué.
Sur l’intégrité monétaire, la patronne du département de la coopération a souligné que « L’intégration monétaire va très bien. En fait, tout ne peut pas se faire rapidement. Vous savez, quand on doit réunir plusieurs pays pour nous assurer que nous allons dans un même sens, il faut s’assurer que tous les critères de convergence, tout ce qui nous met ensemble, va dans le bon sens. Et, c’est cela qui prend du temps. Vous savez on a des pays de l’UEMOA qui sont dans un régime monétaire commun, et il y a tous les autres pays qui vont avec. Donc, certains de ces pays-là, nous attendons de voir tous éléments qui nous interpellent et qui nous arrangent pour pouvoir aller ensemble. Mais, cela avance doucement mais surement », a dit Dr Djénè kéita.
Dans son discours de circonstance, le gouverneur de la banque centrale de Guinée, Louncény Nabé a parlé de l’historique de l’intégration monétaire.
« Dans le contexte africain, l’intégration résulte de l’engagement des chefs d’États et de gouvernement fondée, au niveau continental, sur l’Acte constitutif de l’Organisation de l’unité africaine formalisée par la suite dans le traité d’Abuja de juin 1991 instituant la communauté économique africaine. Au niveau sous-régional, elle est fondée sur le Traité de la CEDEAO du 28 mai 1975 », a-t-il dit, ajoutant que « l’idée de créer la monnaie commune de la CEDEAO remonte en 1983 lors de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement tenu à Conakry. Ce projet a pris forme en décembre 2000 avec une approche à deux vitesses qui consistaient à créer une seconde zone monétaire regroupant les pays qui n’étaient pas membres de l’UEMOA avec la volonté de faire converger ces deux ensembles pour construire l’union monétaire de la CEDEAO. La création de cette monnaie commune était initialement prévue en 2003. En raison des difficultés et le respect des critères de convergence, l’échéance a été reportée à 2005, 2009 puis en 2015 », a dit le gouverneur de la banque centrale de Guinée, Louncény Nabé.
Représentant le Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD), Luc Grégoire a dit sa joie d’avoir participé à cette rencontre d’échanges. Annonçant également que l’initiative doit être pérennisée afin d’exposer les nombreuses actions réalisées par le Ministère de la Coopération et de l’intégrité africaine.
« D’abord, je voudrais saluer l’événement. C’est une initiative louable et un enjeu de dialogue, de réflexion stratégique qu’il faut anticiper et conduire des réflexions sur le développement prioritaire pour le pays et pour l’intégration régionale. C’était un moment de partage, d’échanges à haut niveau de thématiques très importantes qui ont été évoquées et animées par la ministre de coopération qui, dès l’entame de son propos, a dessiné l’enjeu de ces rencontres qui permettront d’échanger sur les enjeux de la coopération internationale, sur l’intégration mondiale, sur la dynamique de coopération régionale, l’innovation, les transferts technologiques, le capital humain et une priorité des politiques. Vraiment, des thématiques très riches ont marqué la rencontre », a-t-il martelé.
Ce déjeuner-débat a été aussi marqué par la remise des satisfécits aux jeunes modèles qui se battent dans plusieurs domaines pour montrer une image positive de la Guinée.
Mohamed Cissé
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