L’office de protection du genre, de l’enfance et des mœurs (OPROGEM) a procédé ce mercredi, 19 février 2020, face à la presse, à la présentation d’un présumé violeur. Il s’agit du jeune Mohamed Sylla âgé de 29 ans, gardien de profession. Il accusé d’avoir abusé plus de 5 fois de la petite Bintou Bomba Fofana, une jeune élève de 9 ans, domiciliée au quartier Dar-es-Salam.
Selon les explications de la mère de Bintou, le présumé violeur est un voisin à eux qui avait pour habitude de côtoyer la famille. « C’est le samedi que nous avons appris la vérité. J’étais revenue du travail et je suis rentrée me coucher jusqu’aux environs de 19 heures. Ma petite sœur qui était à la maison devait sortir avec son petit ami. Et moi, en ce moment vers les 22 heures, j’étais assise devant un atelier tout près de la maison. C’est en ce moment que le jeune Mohamed Sylla est venu tout soûlé et comme nous avons l’habitude de plaisanter, il m’a cogné au visage et moi aussitôt je l’ai repoussé. Après, il m’a appelé de côté et a demandé après chaque membre de ma famille dont la fille Bintou. Je lui ai dit qu’elle dormait. Il a donc contourné là où j’étais et est allé rentrer chez nous. Une fois sans la maison, il a réveillé Bomba (la petite fille violée) soit disant qu’il l’envoyait acheter du lait. Ma petite sœur et son petit ami ont dit que la fille ne sortirait pas. Il a insisté en disant qu’il l’envoyait derrière la maison pour lui acheter du lait et finalement ma sœur l’a laissé partir. Quand je suis venue, j’ai demandé après ma fille et ma sœur m’a répondu que c’est Mohamed qui l’avait envoyé. Je suis donc allée la chercher, c’était aux environs de 23 heures. Je suis allée chez le vendeur de lait qui m’a dit qu’elle était là à l’instant, mais il ne savait pas où elle était passée. Je l’ai cherché partout sans la voir. Je suis encore retournée chez le vendeur de lait et j’ai vu ma fille qui revenait sans le jeune qui l’avait laissée rentrer toute seule. Aussitôt, je l’ai giflée et frappée. Je lui ai demandé où elle était passée ? Mais par peur, elle n’a pas voulu répondre. Je lui ai donc dis »n’est-ce pas Mohamed qui t’a fait sortir de la maison ? »Elle a répondu »OUI ». Je lui ai donc demandé où est-ce qu’il l’avait amenée. Elle m’a répondu qu’il l’avait amenée pour la toucher. En colère, j’ai frappé la fille et je l’ai amené à la maison. Arrivée à la maison, j’ai réveillé ma tante et je lui ai expliqué ce que Mohamed avait fait à ma fille. Parce qu’il me connait, il rit et joue avec moi pourtant il veut gâter ma fille, alors s’il arrive quelque chose à ma fille, c’est au commissariat que nous allions finir cette affaire. Nous sommes restés devant la maison jusqu’à 2 heures du matin pensant qu’il viendrait devant nous, mais il n’est pas venu. On est donc rentré se coucher et à 6 heures, j’ai réveillé ma fille pour l’amener chez le médecin qui m’a révélé que ma fille avait été dépucelée depuis longtemps. Mais comme le jeune effraie la fille, c’est pourquoi elle n’a pas voulu parler. Elle m’a dit de ne pas frapper l’enfant car, le coupable est un l’adulte. A 7 heures, nous sommes allés au commissariat, mais avant qu’on ne revienne, il avait été informé de l’arrivée des gendarmes pour venir l’arrêter. Il est donc sorti de la maison et on ne savait pas où il était passé. On a dû donc payer des jeunes pour le retrouver et c’est dans une buvette que ces derniers l’ont attrapé et on l’a amené à la gendarmerie. Mais ce n’est pas seulement mon enfant qui a été sa seule victime », relate-t-elle les larmes aux yeux.
A en croire le commissaire de police, Ibrahim Barry Fat, chef du département protection genre et enfants à l’OPROGEM, l’accusé a reconnu les faits et a avoué avoir plusieurs fois abusé de la jeune fille.
« Nous avons encore une fois de plus été saisis par rapport à un cas de viol sur un enfant de 9 ans qui a été victime de viol dans le quartier de Gbessia. Donc, nous avons été saisis par la famille et par nos autres collaborateurs qui sont dans ces zones là, la collaboration de la BAC en passant par le commissariat de Gbessia jusqu’au niveau de l’OPROGEM, nous avons pu mettre main sur le présumé auteur. Le dernier acte de viol a eu lieu le samedi, 15 février. Lorsque la fille a été référée à la médecine légale, il se trouve que c’est une défloraison ancienne et à l’audition même du présumé auteur, il nous a dit qu’il n’était pas à sa première fois, qu’il était à sa 5ème fois. On lui a demandé les autres cas se sont passés quand ? Il dit qu’il ne se souvient pas de la date, mais qu’il reconnaît avoir eu des relations intimes avec la fille 5 fois. A l’interrogatoire, il a reconnu les faits qui sont mis à sa charge et il nous a raconté la dernière scène, comment la scène s’est passée. Comment est-ce qu’il est venu lui-même prendre la fille chez ses parents soit disant qu’il l’envoyait acheter du lait et au retour comment est-ce qu’il a abusé de la fille et le minerai de 5000 francs qu’il a eu à donner à la fille. Et par après, il nous dit qu’il regrette son acte et qu’il a honte de son acte mais après avoir fini de commettre un crime », estime le commissaire de police.
Le commissaire de police, Ibrahim Barry Fat termine en assurant que dans les prochaines heures, l’accusé sera présenté au Procureur du tribunal compétent et la suite sera réservée à la justice pour l’application de la loi.
Maciré Camara