L’Organisation Internationale de la Migration (OIM) a organisé ce mercredi, 29 janvier 2020, dans un complexe hôtelier de Conakry, un atelier de validation de la politique nationale de migration (PNM) de la Guinée.
L’objectif de cet atelier est de valider le document de la Politique Nationale de Migration dans une démarche participative et inclusive, avec la participation des principaux acteurs nationaux. Financé conjointement par l’Union européenne et la CEDEAO, l’OIM à travers le programme ‘’soutien à la libre circulation des personnes et migration en Afrique de l’ouest’’ est en train de supporter la République de Guinée dans le processus d’élaboration de sa Politique Nationale de Migration, en travaillant en étroite collaboration avec tous les acteurs clés dans le domaine de la migration en Guinée.
Il s’agit d’un document stratégique de référence en matière de flux migratoires dont la Guinée a besoin pour mieux juguler les flux migratoires. Pierre Seny Fofana chef de cabinet au ministère des affaires étrangères et des guinéens de l’étranger estime que ce document est nécessaire pour minimiser les flux.
« C’est un document stratégique, un document de base, un document de référence en matière de gestion de flux migratoires. Je pense l’adoption de ce document permettra à la Guinée de se doter d’une politique nationale migratoire. Ce qui n’est pas encore le cas malgré les efforts de l’organisation internationale de migration et de tous les partenaires techniques et financiers la Guinée a besoin d’une politique nationale migratoire pour pouvoir mieux juguler les flux migratoires, parce que vous savez que les flux migratoires c’est aussi les impacts pour le pays d’accueil mais aussi des défis à relever pour le pays de départ. Donc nous avons besoin dans notre possible développement d’intégrer tous les guinéens et minimiser les flux, que le guinéens apprennent à rester chez eux d’autant plus que les dispositions existent aujourd’hui pour que tous les guinéens à travers l’investissement privé, à travers les transferts de fonds, à travers tous les processus que les guinéens retournent au pays pour que vraiment nous puissions ensemble développer ce pays-là. Avant il y a eu des efforts qui ont été faits mais on a besoin d’une politique nationale de migration et ça été adoptée au niveau de la CEDEAO, au niveau de l’Union Africaine il faudrait que l’Afrique ait une politique migratoire car on s’est rendu compte que la migration pose beaucoup de problème aussi bien pour les pays de départ que pour les pays d’accueil », a-t-il estimé.
Cet atelier de validation et d’appropriation est le terme d’un long processus pour tous les acteurs qui ont contribué depuis 2017 à l’élaboration de ce document de politique migratoire. Pour Fatou Diallo, cheffe de mission de l’OIM le but de ce document est d’avoir une bonne gestion des migrations.
« Je pense qu’aujourd’hui l’idée c’est de regrouper tous ces acteurs étatiques, la société civile et tout le système des Nations Unies sachant que la question migratoire est une question transversale, le mouvement de population, la mobilité humaine se retrouve partout, c’est au cœur de toutes les thématiques d’abord et donc l’idée aujourd’hui c’est de regrouper tous les secteurs pour pouvoir valider ce document qui devrait être une référence pour pouvoir avoir un élément sur lequel on peut se baser pour bien jouer notre rôle en tant que non seulement agence compétente dans ce domaine,en tant que conseiller, en tant qu’aussi initiateur du global compact sur les migrations qui demandent à tous les États qui l’ont ratifiée de suivre les 23 objectifs. Donc il est tout à fait normal pour chaque pays de suivre ce document de politique migratoire pour avoir une feuille de route, il y aura un plan d’action. Au niveau international l’esprit de ce document de politique migratoire c’est d’avoir une bonne gestion, une bonne gouvernance de la migration et d’aider les pays qui ont ratifié pas mal de protocole à être de façon juridique et de façon pragmatique dans une dynamique de gestion de migration de façon sûre, de façon ordonnée et dans l’intérêt de tous parce que c’est pas une question négative la migration donc il faudrait que tous les aspects qui constituent ces thématiques soient bien gérés pour qu’on puisse parler d’une bonne gérance de la migration. Nous avons la traite qui figure, nous avons les aspects liés au développement aussi et de sous développement en même temps et nous avons aussi toutes ces questions liées aux aspects humanitaires et nous avons cette question de libre circulation dans la zone de la CEDEAO, c’est pour cela que cette initiative est supportée financièrement par la CEDEAO et l’Union européenne. Et la Guinée fait partie de ces pays qui ont pu aboutir après un long processus à la validation et à l’appropriation de ce document de politique migratoire qui a en son sein la mise en place de l’observatoire guinéen des migrations qu’on a hier validé et tout ceci nous permet de dire qu’il y a des acquis dans le cadre de la migration ici en Guinée », dira-t-elle.
Fatou Diallo termine en affirmant que pour atteindre les objectifs de développement de développement durable de façon correcte qu’il serait important que la mobilité humaine ait sa place à jouer et pour la cheffe de mission de l’OIM, la migration c’est déjà la mobilité humaine.
Maciré Camara