Des Russes ont hacké pendant l’automne l’entreprise ukrainienne à la base de la procédure de destitution américaine contre Donald Trump, au moment même où des témoins étaient auditionnés au Congrès sur cette affaire, a révélé lundi une entreprise spécialisée citée par plusieurs quotidiens américains.
Le président américain est embourbé dans une procédure de destitution, accusé d’avoir gelé 400 millions de dollars d’aide militaire à l’Ukraine en échange d’une enquête sur son potentiel rival à la présidentielle, Joe Biden. M. Trump affirme n’avoir rien à se reprocher et martèle, sans preuves, que Joe Biden et son fils Hunter sont « corrompus », notamment parce que ce dernier a siégé à la direction de Burisma, un groupe gazier ukrainien un temps soupçonné de pratiques douteuses. C’est ce groupe qui a été ciblé par des hackeurs liés au renseignement militaire russe (GRU) au mois de novembre, affirment le New York Times et le Wall Street Journal, en se basant sur un rapport publié par une société informatique de la Silicon Valley spécialisée dans la lutte contre le piratage. Selon l’entreprise, Area 1, l’attaque a été « réussie ».
Les méthodes utilisées par les hackeurs seraient très similaires à celles utilisées pendant le piratage des e-mails de hauts responsables démocrates lors de la campagne présidentielle de 2016. Ces attaques avaient été attribuées par les agences de renseignement américaines à la Russie.
Le 18 décembre, Donald Trump a été mis en accusation par la majorité démocrate de la Chambre des représentants pour « abus de pouvoir » et « entrave à la bonne marche du Congrès ». Il doit désormais être jugé au Sénat, où fort d’une majorité républicaine qui lui est pour l’instant fidèle, il sera très probablement acquitté.
Belga