Ce lundi, 6 janvier, la ville de Kindia, située à 135 kilomètres de Conakry, est devenue une véritable tour de Babel où se croisent deux groupes qui cherchent chacun à être le maître des lieux.
D’un côté, il y a les autorités locales qui font flèche de tout bois pour réserver un accueil chaleureux au président de la République, et de l’autre, il y a l’antenne régionale du front national pour la défense de la constitution (FNDC) qui reste droit dans ses bottes dans sa volonté d’organiser une manifestation de rue pour dire « non » à l’adoption d’une nouvelle constitution en Guinée devant permettre à Alpha Condé de briguer un autre mandat à la tête de la Guinée.
Dans une sortie médiatique ce dimanche, le préfet de Kindia a mis en garde contre tout acte de nature à perturber l’accueil du président dans la ville des agrumes.
Pour N’Fassoumane Touré, les services de sécurité veilleront au grain pour que le président Alpha Condé soit accueilli sans problème. Dans cette optique, des gendarmes et policiers ont procédé dimanche à un ratissage des principaux axes routiers de la ville en collectant des pneus usés qui jonchaient les routes. Ceci pour empêcher que d’éventuels manifestants les brûlent sur la chaussée.
Pour le moment, aucun incident n’a été signalé mais le risque d’un affrontement entre forces de l’ordre et le FNDC reste perspectible, puisque boutiques, magasins et banques sont fermés et la circulation est quasi-inexistante.
Thierno Sadou Diallo, envoyé spécial à Kindia