L’ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Bakary Fofana a, au cours d’un point de presse qu’il a animé lundi à Conakry, appelé à la paix et à l’entente en République de Guinée.
« (…) Nous créons des Associations, des sociétés privées, des Mouvements politiques, des organisations sociales, etc. au service de la collectivité dit-on. Au contraire, c’est davantage pour satisfaire notre ego (économique, matériel, politique, de reconnaissance sociale etc.) pendant ce temps, la collectivité se délite. Où est le civisme ? (…) Chaque pays est régi par des lois. Est-ce normal de les mettre de côté pour créer un consensus ? Oui si c’est pour faire la paix et le développement. Mais faire un consensus au-dessus des lois, et sans aboutir à la paix, c’est une trahison des deux acteurs : Gouvernement et opposition. La Guinée et les Guinéens ont besoin de paix, de concorde, d’unité et de développement », a-t-il insisté.
Plus loin, Bakary Fofana a invité ‘’les uns et les autres à arrêter les propos incendiaires et va-t-en guerre. Ces déclarations sont révélatrices de la volonté de ceux qui les tiennent, d’aller ou non vers cette société de stabilité et de paix, sans lesquelles, il n’y a pas d’expression de droits et devoirs des citoyens. Protégeons-les contre eux-mêmes pour protéger le pays ».
Parlant de la CENI actuelle dirigée par maître Amadou Salif Kébé, l’ancien président de l’institution en charge des élections en Guinée a rappelé que « la CENI est un organe, une institution sensible dans notre pays en voie d’apprentissage de la démocratie. Faites attention. Une bonne élection n’est pas la démocratie, mais un indicateur de la qualité de la voie choisie pour l’atteindre. Il faut que les Guinéens se respectent entre eux ».
Poussé à la démission par l’opposition et contesté par ses collègues, Bakary Fofana quittera en août 2017 ses fonctions de président de la Ceni après un arbitrage de la justice.
Mohamed Cissé