Le président Alpha Condé a lancé samedi les activités de l’Agence Nationale d’Inclusion Économique et Sociale (ANIES) dans la préfecture de Kindia. Dans son discours, le chef de l’Etat guinéen est revenu largement sur le but de la création de l’ANIES.
C’est après l’inauguration de la mairie de la sous-préfecture de Friguiagbé que le president de la République, accompagné d’une forte délégation s’est rendue au stade Sayon Soumah » Kimbogué » pour lancer les activités de l’ANIES.
“En 2010, quand j’ai été élu président de la république, j’ai dit que j’ai hérité d’un pays et non d’un État. On avait une économie moribonde, endettée, une armée désorganisée. Les infrastructures déliquescentes. J’ai commencé par rebâtir l’Etat en réorganisant l’armée, en stabilisant les indicateurs macro-économiques. En désenclavant le pays, en nouant les liens avec des bailleurs de fonds. En mettant les infrastructures de bases. En depit de la crise sanitaire de l’épidémie d’Ebola qui a freiné notre élan de développement et affaibli le fondement économique, il est indéniable que la Guinée s’est progressivement enrichie. Le PIB a doublé depuis mon accession au pouvoir. Le secteur minier est relancé, l’agriculture guinéenne bénéfice d’un soutien de la part du gouvernement et son attractivité est renforcée au plan national et international. Nous avons lancé l’industrialisation mais il faut partager la prospérité. J’ai toujours dit aux Guinéens que mon mandat était au service des pauvres malgré la forte croissance économique enregistrée, la pauvreté est encore importante en Guinée. Je ne peux pas accepter cela. J’ai instruit à mon gouvernement de mettre fin à l’exclusion afin de partager la prospérité pour éradiquer la pauvreté. Les outils sont mis en place pour cela. C’est à ce titre que l’ANAFIC a été créée. C’est également dans cette perspective que l’agence nationale d’inclusion économique et sociale a été créée, il y a de cela au moins un an. Le programme s’adresse d’abord à neuf préfectures du pays et quelques quartiers pauvres de Conakry, environ 400 000 personnes cette année, 2 000 000 l’année prochaine. À l’horizon 2025, plus de six millions de Guinéens seront inclus dans la politique de partage de la prospérité afin que chaque Guinéen, sans considération géographique et ethnique éprouve le sentiment d’appartenance à la communauté nationale. Aucun Guinéen ne devra mourir de faim, de maladie et de manque d’éducation. Car l’Etat sera là pour les accompagner et les soutenir. L’ANIES, est une institution qui évolue pour défendre les causes, les intérêts et le droit des Guinéens particulièrement des démunis. Le Premier ministre s’est rendu dans les préfectures de Tougué, Mamou, Kérouané, Kouroussa, Dabola et Forécariah. Il vient aujourd’hui à Kindia pour lancer la phase finale des activités de l’ANIES. Les bénéficiaires doivent respecter obligatoirement certains principes: envoyer les enfants à l’école, ne pas marier les filles avant 18 ans, mettre fin à l’excision, des obligations vaccinales doivent être observes. En respectant ces obligations, l’Etat vous aide à vivre dignement pour que la famille de la Guinée de demain soit protégée pour garantir l’éducation et l’avenir de la Guinée c’est ça qu’on appelle ANIES”, explique le locataire du palais Sékhoutouréya.
Aboubacar Dramé, correspondant régional à Kindia
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