L’arrestation des enseignants lors de la grève déclenchée par le Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) risque d’être la goutte d’eau qui va déborder le vase. Ce vendredi, 17 janvier, alors qu’il était venu soutenir ses camarades syndicats, le secrétaire général de l’union syndicale des travailleurs de Guinée (USTG) a menacé de déclencher une grève générale, si les 12 enseignants arrêtés ne sont pas libérés le mardi 21 janvier prochain, date à laquelle le tribunal correctionnel de Mafanco va rendre son verdict.
Abdoulaye Sow, très remonté, explique que tout le monde devrait prendre conscience de ‘’l’injustice’’ qui est en train de s’opérer vis-à-vis des enseignants.
‘’J’ai honte aujourd’hui pour mon pays parce qu’on est en train d’humilier la justice. C’est du théâtre ce que nous avons vu. Rien n’a été démontré, on n’a eu aucune preuve. La revendication des enseignants, c’est pour améliorer uniquement leurs conditions de vie. Ce ne sont pas de politiciens, ce ne sont pas des militants. L’éducation, nous le savons tous, c’est le socle du développement économique et social de notre pays. Chaque citoyen devrait prendre conscience aujourd’hui, de l’injustice qui est en train de s’opérer vis-à-vis des enseignants. Je suis outré et choqué parce que quand l’opinion internationale va apprendre ça, c’est une honte pour mon pays, parce que les gens n’ont rien fait, ils n’ont fait que revendiquer leur droit », a-t-il lancé avant d’inviter toutes les structures syndicale affiliées à l’USTG qu’il dirige de se mobiliser pour éventuellement lancer une grève à partir du mardi 21 janvier.
« Nos amis sont en prison et leur place ce n’est pas en prison, la place du syndicaliste ce n’est pas en prison. Donc je demande à toutes les composantes de l’USTG, la FESABAG, la FESATEL, les transports de se mobiliser pour qu’à partir du mardi, on fait une déclaration, tout le monde sera en grève, à cause des enseignants’’, a-t-il ajouté.
Depuis le 9 janvier dernier, le SLECG dirigé par Aboubacar Soumah a appelé à la grève jusqu’à la satisfaction de leurs revendications qui portent essentiellement sur les 8 millions de francs guinéens pour chaque enseignant.
Thierno Sadou Diallo
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