Entre ses dreadlocks et le crâne, Abdoul Salam Sow, ancien joueur du Syli national cache une amertume. Il digère difficilement qu’il soit traité de tous les noms alors qu’il a appartenu à la génération qui a révolutionné le football guinéen. Le « golden boy », l’ex-meneur de jeu rapide balle au pied qui faisait un beau duo avec le best Titi Camara est visiblement très remonté contre les hypocrites. Il l’a dit à nos confrères de Guinéenews.
« Je suis persuadé que j’appartiens à un milieu hypocrite. C’est quand je tourne le dos, ils commencent à baver sur moi. J’ai choisi de dire la vérité et rien que la vérité. Le football, c’est ma vie. Notre génération a révolutionné ce football guinéen », déclare le porteur du 3 du Syli.
Pour lui, les vrais hommages sont pour les vivants. « Aujourd’hui, nous sommes vivants et aimez-nous pendant que nous sommes vivants », dit-il avant de pester : ‘’je déclare ici solennellement et je l’ai déjà dit à ma famille, qu’après ma mort d’éviter d’exposer ma dépouille. Celui qui le fera, ‘’m’mun khakè lu a bè’’ (je ne lui pardonnerai pas, littéralement traduit en français). De la morgue qu’on me transporte directement auprès de mon feu père à Mamou. Je n’ai pas besoin de ces vains discours ou éloges, ma famille s’occupera de mes funérailles et certainement le bas peuple y sera inchallah’’.
A 49 ans, Salam, né à Labé au cœur du Foutah Djallon a mis en place une académie de football dénommée Salam 3.
« (…) Je suis toujours victime des mauvaises volontés de la part de plusieurs dirigeants qui m’empêche de travailler et dont je dénoncerais les noms à temps opportun. Pour preuve, j’ai perdu le tournoi de New York où je pouvais décrocher un contrat de 5 ans pour les jeunes. Un fait qui affecte aujourd’hui ma crédibilité auprès des organisateurs de ce tournoi, qui ne croient plus en moi », fulmine le quinquagénaire qui avoue avoir un peu mal géré sa brillante carrière.
Mamadou Savané