Barboza, préfet : ‘’seul Saïkou Yaya peut penser qu’une personne humainement née peut être un poussin »
Qualifié par le secrétaire exécutif de l’Union des forces républicaines (UFR) Saikou Yaya Barry d’être l’un des préfets les plus négatifs du pays ‘’qui arrête les opposants comme des poussins’’, Ibrahima Barboza Soumah, a eu la main lourde.
Pour le préfet de Coyah, il est inadmissible qu’un élu du peuple accuse sans preuve. Mettant au défi Saïkou Yaya Barry de citer un seul cas de partisan de parti politique qu’il a arrêté.
« Dans ce pays, on peut accuser n’importe qui et n’importe comment. Comme il n’y a pas de poursuite, les gens ne se gênent pas de dire n’importe quoi », a-t-il déploré.
A l’en croire, ‘’ce monsieur (Saïkou Yaya), je ne le connais ni d’Adam ni d’Eve, je ne l’ai jamais vu à Coyah. Si lui, il parle des réalités de Coyah, c’est qu’on lui a rapporté. Et quand un cadre aussi de son état, un honorable député, on te rapporte quelque chose tu dois vérifier au lieu de profiter d’une sortie publique d’une assemblée générale d’un parti politique qui se veut grand et mettre des idées comme ça ».
« Je ne me retrouve même pas, je ne sais même pas si je suis en Guinée que j’ai connue et j’ai servie longtemps. Ce pays, les gens sur lesquelles on pouvait compter, je ne sais pas ce qu’il les arrive », se demande-t-il.
Répondant à l’accusation d’embastiller gratuitement les partisans de l’opposition, Barboza pose une question : ‘’un préfet peut-il arrêter un politicien ?
« Donc moi je suis plus fort que le président de la république, plus fort que le RPG. Parce qu’ils (opposants) ne sont pas opposés moi à ma personne, ni à ma fonction de préfet. Est-ce que le préfet peut arrêter un opposant dans l’exercice de ses activités politiques comme ça arbitrairement ? Est-ce que moi je suis fou pour arrêter un politicien qui a un parti agréé par l’Etat guinéen ? Ce monsieur que vous appelez honorable ne peut pas s’arrêter devant moi pour dire que j’ai arrêté tel opposant. C’est monsieur Saïkou Yaya, seul qui peut penser qu’une personne humainement née peut être considérée comme un poussin ».
Par ailleurs de rappeler sans modestie : « Je ne sais pas s’il a un préfet qui a séjourné dans les préfectures de Guinée et qui a quitté avec honneur. Faranah dont il parle, je n’ai fait que 3 ans là-bas, et j’ai laissé 5 homonymes. Et à Kankan, j’ai laissé 8 homonymes, Mandiana 3 homonymes, Gaoual, Tougué, Boffa, Dubréka et aujourd’hui Coyah. Et cela n’est pas donné à tout le monde. Donc il ne peut pas ternir mon image. Sur le plan administratif, politique et intellectuel je lui lance le défi. Parce que la manière dont il a agi un intellectuel n’agirait pas comme ça ».
« Moi, je n’ai peur d’aucun opposant, politicien en Guinée, je sais ce que je fais » a-t-il averti, d’un ton ferme.
Elisa Camara
+224 654 95 73 22