Aboubacar Sylla tire sur NDI : ‘’organiser une consultation à ce niveau, il faut avoir l’aval des autorités du pays’’
Le NDI (National Democratic Institute) a-t-il outrepassé ses prérogatives en Guinée en y invitant des anciens chefs d’Etat sans l’aval des autorités officielles du pays ? Oui, répond Aboubacar Sylla, coordinateur national de la Coalition démocratique pour une nouvelle Constitution (Codenoc) qui s’est confié mardi à la presse à la sortie de la rencontre avec la délégation internationale pilotée par les anciens présidents nigérian Goodluck Jonathan et béninois Nicéphore Soglo.
« Nous attendons le rapport. Nous avons déploré quelques questions dans la forme d’organisation de la mission, dans le fond c’est une bonne mission c’est vrai mais la forme, quand on mobilise les chefs d’États (…). Nous avons dit à NDI, NDI a beau être une institution reconnue dans le monde entier, une institution qui accompagne le processus électoral guinéen depuis longtemps mais NDI n’est qu’une ONG. Et quand NDI organise une consultation à ce niveau et se fait accompagner par des anciens chefs d’États, c’est normalement au moins avec l’aval des autorités officielles du pays, avec le président de la République, avec le gouvernement, ce qui n’a pas été le cas », déplore le ministre d’Etat aux Transports. Ajoutant avoir « fait ce reproche à NDI, je crois que c’est par courtoisie que nous sommes venus à ces rencontres mais la forme a beaucoup manqué ».
Invitée par NDI et la fondation Kofi Annan, la délégation internationale conjointe chargée dévaluer l’environnement préélectoral avant les législatives du 16 février boucle sa mission de 5 jours le 13 décembre prochain par une conférence de presse à Conakry.
Maciré Camara