Au sortir de la rencontre mardi dernier avec la délégation internationale chargée d’évaluer le processus préélectoral conduite par les anciens présidents nigérian Goodluck Jonathan et béninois Nicéphore Soglo, Aboubacar Sylla, à la tête de la Coalition démocratique pour la Nouvelle Constitution (Codenoc) a parlé de « mission d’information et non de facilitation ».
« L’objectif de cette mission comme son nom l’indique c’était de venir s’informer sur la situation politique et sociale du pays à la veille des élections législatives prochaines qui doivent se tenir le 16 février prochain. Donc, l’objectif c’était de s’enquérir de la situation et éventuellement faire des recommandations. Cette mission a rencontré toutes les mouvances, qu’elles soient de l’opposition ou de la mouvance présidentielle et également la société civile et toutes les personnes capables d’apporter un éclairage suffisant pour la mission en vue de lui permettre de faire des recommandations en fin de séjour. Et donc elle espère que les Guinéens vont user pour le plus grand bien de la paix, de la cohésion sociale et de la démocratie dans notre pays », a-t-il estimé.
Selon Aboubacar Sylla, même si le processus électoral rencontre des difficultés, mais « elles ne sont pas insurmontables ».
« Certainement qu’il y a des difficultés comme dans tout processus électoral, tout ne peut pas être parfait. Ce sont sûrement des difficultés mais ce ne sont pas des difficultés insurmontables. Les différents obstacles sont en train d’être surmontés progressivement, sont en train d’être réglés notamment le problème de récépissé et en ce qui concerne les questions liées à l’enrôlement, je pense que toutes ces questions vont progressivement trouver une solution. Nous, nous sommes là, prêts à aller aux élections au mois de février prochain parce qu’il est temps de mettre un terme à cette situation d’anomalie institutionnelle que représente une assemblée nationale qui a perdu sa légitimité depuis près d’une année et qui continue à voter des lois, à adopter le budget de l’État alors que le mandat de 5 ans qui lui a été confié par le peuple de Guinée a expiré depuis longtemps. Donc, il faut aller aux élections législatives, il faut avoir une assemblée légale et légitime. Et c’est pour cela que nous soutenons le processus électoral. Et jusqu’à preuve du contraire, nous estimons que la CENI qui est paritairement composée. Ne l’oublions pas puisque et les commissaires venant de la majorité présidentielle et les commissaires venant de l’opposition sont dans sa composition. La CENI jusqu’à preuve du contraire a les capacités techniques de nous mener à ces élections d’autant que la CENI est encadrée et accompagner par des experts en processus électoraux qui sont au niveau de la CENI, que ce soit au niveau du site central, que ce soit au niveau du siège même de la CENI pour gérer toutes les difficultés rencontrées, bref nous espérons qu’on ira rapidement aux élections pour qu’on ait une assemblée légitime. (…) », dit le ministre d’Etat aux Transports.
« (…) Nous avons évoqué dans la présentation de la situation le cas évidemment de ce référendum mais encore une fois ce n’est pas une mission de médiation qui est là c’est une mission d’information. Donc ils sont venus juste pour écouter les acteurs, se faire une idée et suggérer des recommandations pour que le processus électoral se déroule convenablement, que les élections soient apaisées, qu’elles soient transparentes et inclusives », a-t-il conclu.
Invitée par NDI et la Fondation Kofi Annan, cette mission de 5 jours chapeautée par les anciens chefs d’Etat africains sera bouclée jeudi.
Maciré Camara