Les manifestations de rue contre la révision constitutionnelle organisées depuis près d’un mois par le FNDC dans la commune urbaine de Labé ne sont pas sans conséquence sur le système éducatif de la capitale du Foutah Djallon.
Une situation qui ne laisse pas indifférente la Directrice préfectorale de l’éducation, Hadja Aïssatou Diouldé Diallo. Rencontrée par notre rédaction, elle a lancé un cri de cœur à l’endroit des autorités administratives et religieuses. Histoire selon elle, de faire face à cette réalité.
« J’avoue que c’est une difficulté exceptionnelle pour moi de voir les enfants à la maison. Ça me fait mal en ce sens que les autres préfectures et les autres régions étudient. Ici à Labé, surtout dans la commune urbaine, ça n’étudie pas. Il faut qu’on sache qu’on ne peut pas faire un sujet de Baccalauréat ou de Brevet spécialement pour Labé. Nous sommes tous soumis à un programme national d’enseignement. Quand le programme ne termine pas, les enfants vont toujours souffrir avec les sujets des examens. Quand on regarde les résultats de ces examens-là, ils ne sont pas satisfaisants. Avant on parlait toujours de lauréat à Labé. Aujourd’hui, Labé a cessé d’avoir des lauréats parce que tout simplement il y a peu de sérieux dans les études. Les parents se battent, ils trouvent la tenue, les fournitures, la nourriture pour les enfants, mais quand il y’a marche, les enfants restent à la maison », fustige-t-elle.
Poursuivant, elle a lancé un appel aux autorités administratives et religieuses afin que les cours puissent se tenir dans tous les établissements.
« Vu ce constat et les derniers résultats, je commence par notre respecté sage Elhadj Thierno Mamadou Badrou Bah, j’ajoute à cela le préfet et toutes les autorités, les personnes de bonne volonté. Je leur demande respectueusement de nous aider à faire fonctionner les écoles. Car, si les enfants ne reçoivent pas les cours, ça sera toujours un résultat médiocre que nous allons avoir… »
Tidiane Diallo, correspondant régional à Labé
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