Médias. Iboun Conté poursuivi pour ‘’diffamation, faux et usage de faux’’ : l’affaire renvoyée au 8 juillet, la caution fixée à 1 million…
Le procès Moussa Iboun Conté vs Alpha Abdoulaye Diallo, tous deux se réclamant président de l’Association Guinéenne des Éditeurs de la Presse Indépendante (AGEPI), s’est poursuivi ce lundi 1er juillet au tribunal de première instance de Mafanco. Poursuivi pour diffamation, injures, faux et usage de faux Moussa Iboun Conté comparaîtra désormais en citation directe. Pour ce premier jour d’audience, un million de francs guinéens a été consigné au greffe du tribunal pour les frais de procédure.
Selon Me Facinet Soumah, avocat de la partie civile, Moussa Iboun Conté devra, avec preuve à l’appui, supporter les allégations à l’endroit de ses clients
« M. Moussa Iboun Conté est poursuivi pour diffamation, injures, faux et usage de faux. Il a fait une sortie sur un site de la place où il qualifie les parties civiles de loubards et les accuse de vol de plus de trois milliards de francs guinéens que ces gens auraient soustrait de son bureau. Il a également parlé de la perte des objets de valeur. Il va s’en dire qu’il a des preuves pour supporter ses allégations à défaut il tombe simplement sous le coup de la diffamation. Et qualifier ses confrères de loubards est plus qu’une injure, ce qui encore est grave, il est parvenu pendant son magistère à changer unilatéralement les documents fondateurs de l’AGEPI », accuse l’avocat.
Alors qu’il avait souhaité le payement de 14 millions par les plaignants, Me Alhousseiny Magassouba a déclaré se plier à la décision du tribunal.
« Ils ne peuvent pas porter plainte contre le président légitime et légal et qu’on laisse cette occasion passée. On estime déjà qu’ils ont les moyens de leur politique, c’est la raison pour laquelle l’avocat de la défense Me Camara a demandé 14 millions. Donc, la demande est tout à fait justifiée mais comme le tribunal est souverain et indépendant c’est la raison pour laquelle la consignation a été fixée à un million. Sinon, Madame le substitut du procureur avait demandé trois millions, mais comme déjà le parquet est une partie du procès, c’est le juge du siège qui décide. On n’y peut rien. Cette décision est souveraine, elle s’impose à tous. Nous, nous sommes des régaliens et on fait confiance en la justice guinéenne », a-t-il assuré.
Pour l’heure, l’affaire est renvoyée au 8 juillet prochain pour les débats sur le fond.
Maciré Camara