Education- Yéro Baldé : ‘’c’est dans le souci de la solidarité gouvernementale que nous avons accepté le protocole d’accord’’
Accusé d’être à l’origine du blocus dans l’application du protocole d’accord signé entre le gouvernement et le syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG), Abdoulaye Yéro Baldé vient de d’invoquer le motif qui l’a poussé à accepter cet accord qui a mis fin à trois mois de grève dans le secteur éducatif guinéen.
Le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique qui intervenait sur la radio Espace fm ce mercredi 10 avril, a indiqué que c’est par solidarité gouvernementale que son département a participé à ce processus de règlement de conflit.
« Lorsqu’il y’a eu la dernière grève, l’enseignement supérieur n’a pas été touché. Un protocole a été signé à l’issue de cette grève et nous avons dans le souci de la solidarité gouvernementale, accepté d’accompagner le processus de règlement de ce conflit. Déjà, je rappelle qu’il y a eu trois recensements à l’enseignement supérieur, donc c’est pour vous dire qu’on est ouvert à cette option. Ce qu’on leur a simplement demandé, puisque parmi les recenseurs il y en a qui ne sont pas syndicalistes, on a demandé que ce recensement ne se fasse pas au supérieur et c’est ce qui a été accepté par l’ensemble des parties jusqu’à ce jour. Deuxièmement, on nous a parlé des enseignants qui ont été mutés pour fait de grève, bien qu’il n’y a pas eu de grève à l’enseignement supérieur, nous avons accepté le principe qu’ils reviennent à l’ouverture », a-t-il indiqué.
Le ministre de l’enseignement supérieur qui avait jusque-là refusé que ce recensement du personnel enseignant indiqué dans le point 2 de l’accord du 10 janvier soit mené dans les universités par des agents du SLECG, a fini par reculer en signant une lettre hier mardi autorisant recensement dans les universités. Yéro Baldé précise que c’est sous la proposition du ministre Tibou Kamara qu’il a signé cette lettre.
‘’C’est Lorsque je suis revenu du conseil interministériel, le négociateur, le ministre Tibou Kamara, a proposé que je prenne cet acte pour montrer notre bonne foi. Les services étaient déjà rentrés. Mais dès ce matin, nous allons mettre un entête», a ajouté le ministre.
Cette sortie du ministre intervient alors que le SLECG a déclenché ce mercredi une grève générale et illimitée sur toute l’étendue du territoire guinéen. Selon notre constat, plusieurs écoles ont observé ce mot d’ordre de grève.
Thierno Sadou Diallo